Cela ressemble aux vacances, Yann, pas trop d'activités de ce côté-là...
L'avion, first. Rapidement, sans grand bouleversement, ni mastic, tout juste un peu de cyano pour boucher une fissure parce que j'avais trop préparer les pièces (un comble !!), on passe à la peinture. Je procède ainsi pour cette maquette. Ayant remarqué des effets intéressants, comme le gars qui croit avoir réinventé la roue, je fais l'essai de manière plus "scientifique" (on aura tout entendu !!), bon, de manière plus systématique. C'est mieux ça...
Première couche, couvrante, de la couleur de base. Dilution : 50/50. Le geste est circulaire, continu et sans arrêt. Cela créé une espèce d'irrégularité dans la teinte, un mouvement imperceptible...Il s'agit de marquer l'essai !
deuxième couche, couleur de base éclaircie. Dilution : 10 de peinture pour 20 de diluant. Le mouvement est toujours circulaire en variant le sens horaire et antihoraire, voire des lignes droites dans le sens du vent relatif. Le but est ici d'accentuer le côté irrégularité.
Troisième couche, couleur de base noircie. Dilution : identique à la seconde. Même punition. Le côté sombre apporte un certain relief qui n'est pas désagréable.
Vous l'aurez compris, la patine n'est plus pensé comme quelque chose traitée à part entière, une fois que la peinture est terminée. L'idée étant alors de se dire que l'avion sortant d'usine est propre et qu'il se patine avec les opérations.
Là, elle fait partie intégrante de la peinture tout au long du processus.
Encore les portes ouvertes...
S'en suit le Klir pour le brillant, décals avec ajout de la Swastika qu'Airfix ne fournit pas (vous savez, les directives européennes : on a moins peur de ce que l'on ne voit pas...), d'une planche Xtradécals.
Re-Klir.
Les effets dont j'étais si fiers sont devenus presqu'invisibles, déjà. J'enrage !!
Le socle maintenant.
le choix de ce genre de support m'est tout à fait personnel. Je sais que chacun trouvera sa propre manière, sa touche personnelle... Je rappelle également qu'officiant au 72ème, les quelques réflexions qui viennent ne sauraient s'appliquer à d'autres échelles, qu'elles me sont propres, c'est à dire issues de mes goûts, de mes couleurs et, donc, totalement subjectives.
J'ai toujours trouvé dommage de montrer un modèle posé à même le sol, le bureau ou encore sur la nappe fleurie de la cuisine...Aussi, j'ai essayé de me lancer dans ce que l'on nomme communément un diorama. Rapidement, je suis arrivé à partager ces derniers en catégories.
Les grandioses. Ce ne sont pas les plus faciles. Ce sont ceux que les débutants voudraient faire tout de suite mais qui ne sont réalisés que par des gars à l'expérience solide du maquettisme, avec un grand brio.
Les moyens. Plus raisonnables niveau taille, ils sont les plus nombreux. Là aussi, on trouve de tout. Cependant, la plupart du temps, essayant de représenter sur un minimum d'espace, la vie d'un terrain, on essaye d'en mettre un maximum. Bien de trop, évidemment...
Enfin,
les petits. Pour le coup, avec les petits, on concilie d'un coup, représentation de la réalité et rationalisation du rangement dans les vitrines. Rapidement, l'avion est en situation. Nul besoin d'accessoires en quantité pour meubler mais on peut aussi. Pas besoin de se sentir obligé d'ajouter une ou des figurines mais on peut quand même. Le maitre mot sera légèreté.
J'ai fini par trouver des dessous de plat sur un site d'activités ludiques. Rectangulaires ou ronds, pour varier les plaisirs, ils sont à la dimension idéale.
http://www.toutacreer.fr/recherche?controller=search&orderby=position&orderway=desc&search_query=dessous+de+plat&x=0&y=0
Avouez que pour le prix, on peut en prendre un dizaine à chaque fois...
Tant que vous y êtes, il faut se procurer de la pâte durcissant à l'air, de ce genre là. Sauf à vouloir représenter une piste en dur, il faudra recréer les irrégularités du sol et ce produit est idéal.
A noter qu'il existe aussi en couleur ocre pour ceux qui souhaiteraient donner à leur décor une certaine tonalité...
On en prend un morceau que l'on étale sur la plaque. Le produit se lisse à l'eau. Attention, au séchage, il se rétracte et à tendance à se décoller du support en bois. Ce n'est pas grave. Généralement, je recolle à la colle à bois lors de l'étape suivante.
J'en ai profité pour faire et celui du Stuke et celui du suivant, à savoir le Focke Wulf 190. Avec ces deux exemples, on peut voir deux approches et, donc, apercevoir les perspectives...
Avec les épisodes précédents sur les figurines, lorsque je préparais le produit bi-composant, il m'en restait toujours. Alors je faisais de petits boudins que je coupais pour en faire des sacs de sable. Rassemblés en murs, au bout d'un moment, j'avais ce qu'il me fallait...Ici, cela forme un bout de promontoire de protection qui change, et reste agréable à la vue.
Attention, il faut faire attention au placement de l'avion. Sur ce dernier le Stuka ne pourrait y trouver sa place parce que trop grand. Au contraire, le 190 sera à l'aise.
Vous allez me dire : "Bin, ouais mais les ailes dépassent du socle !!"
Certes. Mais cela ajoute à la perspective, on est obligé d'imaginer la suite au-delà. Du coup, notre petit socle devient immense à l'inverse d'un qui serait plus grand, fermé, terriblement étroit et qui écraserait toute perspective...
Je manque, à n'en pas douter, d'objectivité...
Bref, il est nécessaire d'attendre le séchage de cette pâte. Si la couche est mince, vingt quatre heures suffisent, plus épaisses, on attend...
A ce stade, c'est trop lisse...
Aussi, je vais répandre de la poudre de pastel qui sera collée à la colle à bois toute bête diluée à l'eau.
Cette poudre est obtenue en grattant avec la lame d'un cutter le bâtonnet de pastel. On peut également le passer au taille-crayon. On la verse sur le socle préalablement collé et on secoue au-dessus d'une feuille pour récupérer l'excédent. Recommencer à l'envie jusqu'à ce que la surface paraisse correctement recouverte.
On attend le séchage. Viendra ensuite l'herbe...
A plus.
Philippe