Bonjour,
Pour débuter l'année, voici un exercice que j'aime bien.
Depuis maintenant quelques temps, je m'amuse à monter des modèles identiques mais de marques différentes. Au gré de ce que je puis avoir en stock, c'est l'occasion de voir les facilités et les obstacles de tel ou tel kit. Généralement, il y en a un plus ancien et un autre plus récent. J'ai ainsi réalisé quatre expériences.
Récemment, les deux Curtiss p-40 B de Trumpeter et d'Airfix avaient révélé des qualités indéniables.
Les Tiger Moth d'Airfix, l'ancien et le nouveau, reléguaient l'ancien aux oubliettes de l'histoire. On peut les voir un peut plus haut dans ce post.
Le Nakajima Ki-43 de Special Hobby et d'Hasegawa avaient une différences d'âge, certes, mais les deux restent, à mon avis, dans la course.
Le Messerschmitt Bf109 E-3 de Tamiya et E-4 d'Airfix ont révélé une indiscutable qualité du kit Tamiya. Pourtant le kit Airfix tire bien son épingle du jeu avec un prix d'achat permettant presque d'en acheter quatre pour le prix d'une Tamiya...
J'avoue apprécier l'exercice et, pour la nouvelle année, je me lance dans un de ces défis mais cette fois-ci avec trois maquettes dont les âges sont très différents...
D'après le titre, vous aurez pu comprendre que j'ai choisi le Chance Vought F4U-1 Corsair. si je ne créé pas un nouveau post c'est bien parce que parmi les trois, il y a un Airfix qui le justifie !!
Le Revell est paru en 2014 et est le plus récent. Il fait partie des modèles Revell comme le Republic P-47 ou le B-17 qui passe trop inaperçus : ce sont des modèles assez exceptionnels, certes, avec quelques défauts loin d'être rédhibitoires mais surtout des petits plus comme par exemple les volets de refroidissements en position ouverts.
L'hasegawa en ma possession, date de 1992 mais il a été reboîté et trouve, en fait, son origine en 1981. J'avais 15 ans : bon Dieu de temps qui passe...Une excellente maquette qui présente les qualités et les défauts de la marque à l'époque : bonne dimension, cockpit désespérément vide et gravure en relief.
Enfin, le kit Airfix. La boîte que je possède est récente. C'est d'ailleurs l'embêtant dans cette histoire de reboîtage. Airfix sort tous ses modèles indifféremment. Les anciens comme les nouveaux. Si bien que vous trouverez les P-51 Mustang New tool (nouvelle génération) à côté des P-51 datant de 1978... Seules les illustrations de boîte différeront...Pour ce qui concerne le Corsair, point de nouvelle génération. Juste la boîte rouge et la nouvelle image numérique bien alléchante. Lorsque l'on ouvre la boîte, on peut vite déchanter : le modèle date de 1964 au moment où Neil Armstrong se demandait si la fusée dans laquelle il embarquerait pourrait décoller et au moment où je n'étais même pas le commencement d'une idée dans la tête de mon père...
Sortant de la vieillerie qu'était l'Ilyouchine Il-28 d'Airfix, je souhaitais débuter par quelque chose de plus "simple". Ce sera donc le Revell.
Au fur et à mesure des années (car je n'ai pas acquis ces maquettes d'un coup d'un seul), j'avais agrémenté ces achats par quelques photodécoupe et résine Eduard et Aires. Évidemment pas assez pour les trois modèles...Du coup, je reproduirai, je copierai (ce qui revient pratiquement au même), je puiserai dans cette réserve quand le besoin s'en fera sentir.
Le plastique blanc du modèle Revell est simple à travailler. Seule la couleur est un problème car on ne voit pas grand chose des détails et, à force de regarder, cela finit par faire ennuyer les yeux. La conception du kit est pensée. Pour commencer le cockpit présente des solutions que j'ai copiée pour les deux autres. Par exemple, pas de plancher dans le F4U, pas facile à reproduire mais Revell se tire très bien de cet écueil. Bon, je ne m'étendrai pas plus sur le montage : chacun de ceux qui me font le plaisir de lire ma logorrhée, savent lire u plan de montage...
Je ne passe plus trop de temps à détailler outre mesure un cockpit. Je reconnais volontiers avoir fait partie des "jusquauboutistes", de ceux que l'on nommait les "on ne le voit pas mais on sait que c'est là". Avec l'âge, la vue qui baisse et l'intérêt, j'ai changé de bord. Je ne suis pas passé d'un extrême à l'autre, je détaille encore. La sagesse sans doute : la même qui me fait dire que je ne suis plus ni de droite ni de gauche mais simplement logique et humain. Je m'égare.
Pour détailler, je me contente d'utiliser mes outils habituels. Carte plastique (ayant plus d'aisance financière, je me suis fendu de l'achat d' Evergreen de différentes épaisseurs : quel confort !!), grappe et coton-tige étirés à la flamme et alu d'emballage récupéré sur les bouteilles de vin ou de mousseux.
J'esquisse les cadres au niveau du cockpit et ajoute quelques boîtiers, manettes des gaz, câbles et leviers. Le siège du pilote est assez indigents. Si Revell se distingue par des modèles avec de petits "plus", comme je le disais déjà, la marque n'éclate pas à l'instar d'Airfix et ses New tools, en raison de ces approximations. Ici, je suis contraint de piocher dans la planche Eduard. Je prends également les harnais qui vont avec. Na !
S'en suit la première étape de peinture. Je passe le noir puis le vert intérieur Gunze H58 en prenant soin de pulvériser en suivant l'axe de la lumière. Dans le cockpit j'oriente le pistolet du haut vers le bas. Pour le logement de la roulette de queue, la lumière entrant par le bas, du bas vers le haut. Un premier effet sera donné par l'ajout de jaune en quantité dans le H58. En suivant les montages de l'ami Sletch, j'ai suivi l'idée saugrenue de peindre le logement de la roulette de queue en saumon. Étonnant, non ? Et puis, en regardant d'un peu plus près les photos, on s’aperçoit de la véracité de la chose...On peut, à juste titre penser, que ces endroits on pu être repeint de blanc, de gris, de bleu ou de vert mais je prends le parti, en tout cas pour ce logement de le saumoner. Tout ceci se fait, évidemment, sous toute réserve. Il y a bien longtemps que ma formation d'historien ne fait plus de moi un chercheur bien que certains côtés me soient encore utiles...
Côté moteur, les cylindres sont assez bizarrement représentés mais sous le capot, en noir, avec les fils d'allumage en étiré, je pense que cela devrait faire l'affaire.
Les détails qui font la différence : les volets de refroidissement en position déployés avec les détails derrière quand même. Je vais en rajouter encore : les guignols de commande des dits volets sont assez visibles et je devrais les reproduire.
Pour ce qui concerne le patinois de l'endroit, il faudra attendre le prochain épisode...
Je vous souhaite le bonjour.
Philippe