Polikarpov PO2 au 1/32 scratch intégral

À suivre, oh oui, encore et toujours! Malgré quelques défauts (dus au plastique?!) ton montage est toujours très intéressant à suivre!

FW190Dora a écrit:

Malgré quelques défauts (dus au plastique?!)

Non au maintient de la plaque sur la machine, elle est juste fixé dans les 4 angles et il faut suivre la découpe avec un outil "tête bèche" pour éviter ces soucis.

Effectivement, comme le fait bien justement remarquer Alex, la fraiseuse fait bien son travail, mais on a remarqué que plus le support est fin et plus il faut qu'il soit bien plaqué sur la zone de coupe.
Là aussi, Alex a trouvé la parade ( il assume le bougre   ).

Bon, "à la demande générale"    , voici la suite de l'aventure.


Les saumons, traités à part, comme sur le vrai



 



et voici la pièce obtenue après unification des découpes







Toujours grâce aux schémas techniques...





...et ce que nous avons obtenu






Forme d'une nervure, avec en jaune la section des longerons




Quelques nervures découpées par la machine d'Alex





Un essai infructueux:


A l’origine, le but était d’obtenir des ailes entières en capacité d’être reproduites en résine.

Donc, je colle simplement les nervures sur les découpes intrados et extrados et j’utilise un adhésif puissant pour recouvrir le tout.
C’est un fiasco ! Sans les longerons, la rigidité est insuffisante, l’aile obtenue se vrille aisément et ne pourra être utilisée pour une reproduction résine.





 
Changement de cap:


Je m'oriente alors vers une construction de type conventionnel et c’est là aussi que déchante un peu     !


En effet, il me faut impérativement ajouter les deux longerons et les bords d'attaque indispensables à la rigidification des ailes, ce qui implique les échancrures (de type tenon/mortaise) et l'ablation des parties avant de chacune des 70 nervures impliquées!
Je ne veux pas contraindre Alex à reprendre les planches de nervure, d'autant qu'à ce moment on commence à manquer de carte plastique de la bonne taille.



Voici une coupe de ce que ça implique:










 Ces 140 modifications ont été réalisées patiemment, (très patiemment ) à la main à l'aide d'une lime.


Les ailes sont constituées de 3 parties: la plus importante, ici collée en relief, le saumon et l'aileron, pas encore assemblés en relief;
 






Voici 2 demi ailes assemblées







Et voici l'assemblage des 4 demi-ailes: on distingue les segments de métal qui permettent la fixation et la mobilité des ailerons;







Comme sur (quasi) tous les biplans, une section centrale individuelle sépare les ailes supérieures.

J'ai remarqué avec un certain étonnement que les fabricants de maquette ne tiennent pas compte de cette particularité pourtant remarquable!












Découpe en 2D





Pièce assemblée avec ajout des segments métalliques en prévision de la fixation des ailes supérieures.






@+  Serge

C'es super ce que vous avez fait avec Alex.
Les plans que tu possèdes suffisent à la réalisation ?
Tu as des plans moins détaillés avec des côtes ?

bruno31 a écrit:

C'es super ce que vous avez fait avec Alex.
Les plans que tu possèdes suffisent à la réalisation ?
Tu as des plans moins détaillés avec des côtes ?

Oui Bruno, avec les schémas des manuels techniques, les profils et les plans côtés j'ai eu tout ce qu'il me fallait et les détails sont bien visibles aussi sur les photos des avions restaurés.
Tu vas le découvrir en continuant de lire mon étude.

Pour les plans côtés, je te suggère de te reporter au début de l'étude; il y en a pas mal sur les plans soviétiques d'époque que j'ai postés.

Serge

Oups.  
Désolé, pourtant j’étais persuadé être revenu au début du post avant de rédiger le message.
J’ai du zapper cette page.
Merci à toi.

Strato51 a écrit:

Tu t'en ai bien sorti pour les longerons..

De mon côté, j'aurais percé les nervures et armé à la corde à piano, il ne devrait plus avoir de vrillage..

Hello JP
Merci pour l'intérêt que tu portes à ce montage  

Si j'avais tenté ça avant de coller le puissant adhésif (et encore en prenant soin d'utiliser des tiges de métal rigide et de bonnes sections) j'aurai peut-être limité le vrillage, mais pas certain que c'eut été suffisant car les contraintes de moulage en résine imposent des pièces sans fragilité.

De toutes façons, c'était trop tard, l'adhésif était tellement fort que toute tentative de décollement était vaine, ça arrachait les fines découpes.






Au final (selon moi), le montage des ailes "comme le vrai" a nécessité de l'ouvrage et du temps, mais comme tu vas le voir sur les photos finales, la réplique de l'avion - à l'origine "toile et bois" -  possède un aspect vétuste beaucoup plus authentique que n'importe qu'elle autre maquette en styrène.

Bon, je continue avec l'agencement de la cloison qui sépare la cellule du moteur et qui n'est pas une "pare feu" puisque le réservoir de carburant se trouve derrière, juste devant le tableau de bord


photo d'époque





en cours de restauration en Pologne






Plans des manuels russes:

- le bâti du moteur








- le réservoir d'huile





création en carte plastique





le bâti est fait en parti à l'aide de cure dent!






On remarque la forme peu commune de ce réservoir










Quelques "accessoires" sur la cloison:






Comme indiqué plus haut, j'ai traité la partie avant haute du fuselage avec du métal cintré.
On distingue les dispositifs de fixation (amovibles sur le vrai) en carte plastique.






Serge

Merci pour les précisions, toujours aussi instructif ce montage Strato!

C'est superbe Serge!!!

Je suis sur le c.l. t'es un grand malade.
Marty

Un p'tit tour sur le train d'atterrissage.


Il est constitué de barres en aluminium fixées en V et d'une traverse horizontale de liaison au niveau des axes des roues;








Les amortisseurs sont de simples bandes de caoutchouc fixées sur les principales et protégées par une sorte de boîte en aluminium qu'on manipule grâce à des charnières.








Les tensions sont réalisées à l'aide de câbles croisés munis de tendeurs à vis















Deux marchepieds sont présent sur les montants





Les fixations latérales des bras font appel à des platines rivetées aux panneaux en aluminium du fuselage.











Je les ai confectionnées en carte plastique fine poinçonnées...









... et j'ai simulé les charnières avec du "sprue" très fin fixé  à la colle liquide et poinçonné avant séchage.





J'ai utilisé des piques de brochettes pour mettre en forme cette structure rustique





Avec les roues...





Au sujet des roues, elles étaient prévues en scratch et dument découpées avec la fraiseuse d'Alex





Mais, je me suis souvenu que ne n'avais pas utilisé celles de l'Ishak de Special Hobby que j'avais transformé en type 28 d'attaque au sol, en version hivernale donc pourvu de beaux skis en scratch!





Je les ai retrouvé en fouinant dans mes tiroirs à rabiot et elles ont été parfaites!    





Pas de roulette de queue (c'était pas encore la mode), mais une solide béquille.









Taillée à la forme et à l'échelle dans un morceau de brochette avec sa bande de contact en alu.





Serge

Ne rien jeter surtout quand on est un scratcheur fou

Du lourd, du très lourd sur ce frêle biplan, Strato!

C'est magnifique Serge et que de souvenir de la Ferté dans les années 80.

J'y ai croisé Jean de Pange qui était venu faire une visite...

JP, tu as croisé Jean de Pange à la Ferté Alais ?

As-tu pu évoquer avec lui ses aventures lorsqu'il cherchait désespérément sa route aux commandes de l'antique PO2, perdu au-dessus des steppes enneigées de Russie?


Je recommande vivement la lecture de ses mémoires




Il a utilisé les biplans octroyés au "Normandie" pour les missions de liaison et de courrier pendant 2 ans, souvent dans des conditions rocambolesques.






On observe la cocarde nationale présente sur tous les avions du "NeuNeu"









Avant de rejoindre le GC3 Normandie en 1942, il prend part à la campagne du Gabon puis à celle du Tchad.
Il pilote des Bristol Blenheim Mk IV, transporte Leclerc et De Gaulle et je suppose qu'il a dû éprouver un sacré changement !











L'une de ses montures





Marie Jean Paul Thomas de Pange  est né le 29 mars 1917 à Pange et il nous a quitté le 6 octobre 1999 à Pange (Moselle)







Serge

pour cette page d'Histoire, j'ignorais que le Neu-Neu avait eu des Po-2.

Bonjour Serge,

comme d'habitude, ton post se lit avec régal,
ne me dis pas que tu travailles avec une seule main ? .

Tomcat71

C'est juste impressionnant !
En plus, on apprend plein de choses !!!!

Dans l'ordre chronologique du montage, on en arrive à l'assemblage des divers éléments fabriqués.





La création et l’assemblage des ensembles mâts/ailes va s’avérer un véritable «  parcours du combattant » dans lequel de nombreuses tentatives vont se succéder, jusqu’à parvenir au résultat escompté.  patience, patience !

Mais ce ne seront que multiples essais provisoires car tout sera démonté afin d’assurer peinture et patine, avant le remontage final.  

Première étape :

Un des plans d'origine va me permettre d'obtenir les deux mâts de cabane grâce à la fraiseuse numérique d'Alex.





J'ai entoilé la partie centrale de l'aile supérieure et je suis parvenu à positionner les mâts de cabane après les avoir muni de tiges de cuivre pour assurer leur fixation.









Je m’emploie ensuite à les mettre en place sur la cellule, avec un collage faible en attendant l'ajout des plans supérieurs, en cas de modifications de placement.



















Je mets provisoirement en place les ailes basses en m'aidant d'adhésifs, car leur fixation va définir aussi celle des ailes supérieures et je n'ai pas droit à l'erreur  






Problèmes avec les haubans des ailes:

Les mâts inter-ailes dessinés sur la base des plans techniques et obtenus en découpe ne s'adaptent pas et sont inutilisables.






Je découpe de nouvelles pièces dans des piques à brochettes et effectue de nombreux essais de taille et d'orientation avant de trouver une "ouverture possible".

En vérité, cette partie de la fabrication et du montage a été la plus énergivore et la plus longue de mon projet!

Mais je ne me suis pas découragé car ce type de difficulté est courant "lorsqu’on scratche".

Pour exemple, je me permets de vous renvoyer sur les travaux de JP avec son étonnant et non moins complexe Salmson Moineau en résine  au 1/48 sur lequel il travaille assidument ou sur l’hydravion  Fokker T VIII au 1/72 que Vincent nous modifie vaillamment avec beaucoup de scratch; en passant, c’est aussi le cas sur mon DHC 2 Beaver au 1/24, en attente de reprise.
Nous avons tous les trois été confrontés aux difficultés rencontrées avec la fabrication ou la modification des mâts de haubanage.

Voici les nouveaux, avec les pièces métalliques insérées en bouts afin de faciliter les insertions dans les nervures des ailes.




Après avoir soigneusement noté les mesures d’implantation sur et sous les ailes,





J’ai pointé les orifices dans lesquels insérer les bases et les sommets des mâts en intrados et extrados des ailes, puis j’ai fixé provisoirement les mats sur les ailes basses





Ainsi qu’en intrados des ailes supérieures





... et je me trouve quand même confronté aux difficultés de les insérer correctement !












Avant de poursuivre sur les phases d'assemblage et d'entoilage, je vous propose de mieux faire connaissance avec l'avion et son créateur.

Je réunis les éléments, (photos, légendes et anecdotes ) et il se peut bien que vous découvriez l'avion sous d'autres facettes.

Serge

C'était à la Ferté Alais, lorsque je bossait à Vitry sur seine, en dehors des 3*8, j'étais à la Ferté pour donner un coup de main sur les pièges... C'était il y a un bail..

Trop jeune, je n'ai pas discuter avec Jean de Pange, malheureusement..

Après dans les années 90, le club a fait une commémoration pour De Faletans aux Avenières et on a eu une partie des Anciens à Corbelin à la Maison dont le lendemain Serguei Agavélian, c'est une autre histoire...

Ton travail est toujours aussi superbe...

FW190Dora a écrit:

pour cette page d'Histoire, j'ignorais que le Neu-Neu avait eu des Po-2.

Idem!! très instructive cette étude

Merci,

Les recherches historiques sont souvent source de découverte pour qui s'en intéresse et je suis toujours heureux de les partager avec tous ceux qui en ont envie.

Serge