Quelques finitions:
Le collimateur gyroscopique MkII dont hélas les photos au flash ne rendent pas la réalité et la finition des détails
le panneau d'accès au poste de pilotage qui sera ouvert comme ici
face interne
et le côté externe avec une partie de la lettre A salie, mais qui ne se verra plus!
Les deux bombes avec leurs segments de trombone qui permettront la fixation sur les racks des ailes
J'ai fixé les pantalons de train refaits en scratch sur lesquels ont distingue les lignes de rivets en sailli.
Les tringleries de renvoi sont en place et il ne me restera plus qu'à ajouter les câbles de freinage et traiter la patine de l'ensemble.
Afin de faciliter le masquage et la peinture des montants, j'ai replacé la verrière bulle thermoformée sur son master.
Le chant du cygne de la LuftwaffeDébut 1945, l'aviation alliée possède la maîtrise du ciel (la Luftwaffe ne peut plus lui opposer que 1300 avions avec souvent des pilotes novices, peu formés à qui l'on confie des montures exceptionnelles - telles que les dernières versions des Fw 190 A et les Bf 109 K mais aussi les fantastiques Fw190D dont ils sont incapables de tirer parti, alors que les anglo-américains en utilisent 10 fois plus).
Outre les tentatives désespérées des allemands de réduire les raids aériens des bombardiers US qui tapissent de bombes les villes allemandes et paralysent les usines de production, les combats aériens deviennent rares et lorsqu'ils ont lieu, ils se déroulent à moyenne et basse altitude.
Les chasseurs bombardiers sont donc largement utilisés en interdiction de route et de rail et maraudent à la recherche de cibles d'opportunité.
On sait que les Spitfire Mk XVI du 421 RCAF "Red Indian" Squadron ne chaument pas en fin de guerre et essentiellement dans les attaques ciblées au sol.
Sur la base des renseignements de la Résistance française et hollandaise, ils font jusqu'à 3 missions quotidiennes de bombardement "de précision" sur les "Nobals", les sites de lancement des V1 répartis en France et aux Pays Bas.
Le Spitfire est un avion plutôt sale (surtout en intrados) et de fait, en opération, son aspect général se dégrade vite.
Ici un exemple sur un Mk VB
là, un Spitfire Mk IX aile C avec un fuselage maculé
et ici, l'intrados peu ragoutant d'un Spitfire Mk XII
Je projette de représenter le AU-J de Harper de cette façon!
J'observe aussi de nombreuses photos d'époque qui renseignent bien sur les dommages et sont toujours une aide précieuse.
Par exemple, sur ce Spitfire IX de production intermédiaire, on distingue tout à la fois:
- les écaillages de peintures en périphérie des vis quart de tour des capots et sur les caches des canons
- les coulures sur les côtés du réservoir supplémentaire amovible
- les jantes à 5 alvéoles (je lis souvent par ailleurs que les Spitfires IX n'en étaient pas pourvus!).
Sur ce Spitfire Mk XVI d'un Squadron polonais la peinture recouvrant les raccords karman a disparu et l'alu réapparait.
Sur cette photo colorisée d'un Spitfire Mk IX, c'est une WAAF, femme pilote qui assure les convoyages des avions sortant d'usine, qui nous permet de distinguer un revêtement anti dérapant au droit du bord de fuite de l'aile.
Je vous fait grâce de tous les documents consultés sur le sujet, ils sont nombreux et variés, mais pour finir, voici deux clichés représentatifs du vieillissement de la peinture sur un autre Mk XVI polonais du 131 Wing en Avril 45.
D'autant plus intéressant que les photos traitent du côté droit, ce qui n'est pas courant considérant que l'accès est à gauche.
C'est très représentatif de ce que je vais tenter d'obtenir.
J'ai commencé par creuser un peu plus les lignes de structure qui en avaient besoin puis j'ai préparé un lavis acrylique très dilué constitué de noir mat et de brun de chez Prince August.
A l'aide pinceau à "4 poils" je les ai surlignées par capillarité.
C'est facile, il suffit de poser un peu d'eau en premier, puis déposer une mini goutte du lavis qui s'écoule aussitôt dans la rainure.
C'est juste un peu répétitif
J'ai fait ressortir les rivets de fuselage en clair et ceux des ailes en foncé.
Après j'ai sorti mes boites de feutres aquarellables, mes pastels, mes crayons gras (brun, marron, beige, noir et blanc) et l'incontournable crayon à estompe et zou pour les effets!
L'hélice reconstituée à quatre pales est provisoirement en place
effets appuyés.....
travail initial sur les ailes
Sur les bords d'attaque, je n'ai pas oublié les marquages jaunes de reconnaissance. Le jaune étant fort peu couvrant, j'ai d'abord passé un voile de blanc mat..... ça le fait bien!
L'intrados est traité de la même façon avec le lavis dilué, mais les salissures sont accentuées sous le fuselage
Le réservoir ventral, aisément amovible, occultera un peu les "dégâts" lorsqu'il sera en place
Voilà pour les débuts de la patine que je reprendrai un peu plus tard, après la pose des décalques.
@+ et merci pour le temps que vous passez à me lire.
Serge