Avant propos.
Afin de ne pas mélanger les choses qui s'accumulent sans qu'on le sache au départ, j'ouvre ici un autre chapitre parallèle à mon année Airfix...
Un peu compliqué ? Non, point...
Explication.
J'ai décidé de proposer à mes élèves, à la suite d'une visite aéronautique, de construire un modèle réduit. Les sets Airfix contenant peinture, colle et pinceau se prêtaient parfaitement à ce petit exercice sans prétention aucune.
Une collègue rennaise, m'entendant penser tout haut de ce projet, m'indiqua une entreprise fabriquant des kits en carton à monter, par les élèves, évidemment.
Bien que l'affaire soit bien conçu, on reconnait à peine un biplan de la Grande Guerre. Tant qu'à faire dans le transversal, autant que le but techno du montage rejoigne une certaine vérité historique...Après, tout le monde n'a pas à avoir l'envie, ni le goût de la réduction plastique.
Aussi, il est juste de souligner que cette entreprise existe en proposant des modèles, au final, peu onéreux (2 à 3 euros par élèves). Son nom ? Kit et colle...
Le jeu de mot est assez moyen mais se veut accrocheur pour des élèves d'élémentaire. Bon, c'est un choix commercial...
Bref, étant plus versé dans le plastique à monter, j'ai décidé, en mon for intérieur, de me lancer dans plus difficile. Cela s’appellera "kit et plastique". Ca ne veut plus rien dire mais les jeux de mots et moi sont deux univers assez lointains...
Ce post sera donc consacré à cette petite aventure.
D'un côté, je monterai le P-40 selon mes critères. Pour corser le tout et entrer également dans la philosophie du post sur l'année Airfix, ce sera l'Airfix et le Trumpeter, plus ancien mais non dénué de qualités.
De l'autre, je montrerai l'avancée de mes élèves.
J'espère juste que rien ne viendra bousculer ce bel ordonnancement...
Chapitre 1 : Un avion pour deux.
J'ai pu commander les kits pour mes élèves chez Machshop. L'ami Vincent a pu répondre à ma demande : ce n'est pas tous les jours que je commande 27 kits en même temps !!
La seule chose, c'est que l'ensemble sera dépareillé : ils n'auront pas tous la même maquette. Ce n'est pas plus mal, ne serait-ce que pour moi...
Les seuls points communs seront que les avions sont de la deuxième guerre mondiale et des chasseurs. J'ai volontairement, également, évité les avions allemands, disons, par principe de précaution, si vous voyez ce que je veux dire...
Je vais, enfin, donner aux parents de mes élèves le liens pour suivre ce post. En effet, pour motiver un peu plus mes élèves, je leur ai dit que je posterai les photos de leurs modèles afin de les soumettre à vos avis experts.
Aussi, je vous demanderai une certaine retenue langagière...Là encore, vous voyez ce que je veux dire...Merci à vous de jouer le jeu !!
En attendant de recevoir les kits, je commence à alimenter le post.
Je conçois tout cela comme à l'école. Je suis le maître et comme tel, je représente le modèle. Quand il s'agit d'écriture, par exemple, j'essaie d'écrire selon les standards académiques ; aux élèves, ensuite, de suivre.
Pareil ici. Je nuance néanmoins : je ne suis pas aux standards académiques...
Le préambule étant établi, je commence.
Les maquettes Airfix et Trumpeter du Curtis P-40 B/C existent depuis maintenant quelques années. La Trumpeter est plus ancienne mais, néanmoins, juste de formes et aux détails précis. On retrouve pourtant des rivets nombreux et "encombrants" selon les principes qui régissaient la philosophie de la marque à l'époque. La maquette Airfix, elle, saluait le renouveau de cette marque et de fort belle manière. Moins de détails, notamment au niveau du cockpit, mais des innovations,par exemple, au niveau des pneus écrasés et de la dérive de direction moulée séparément pour la représenter éventuellement braquée. Là aussi, la gravure est profonde. Trop, du goût de certain, mais cela ne me gêne pas outre mesure.
La boîte, son couvercle autrement appelé le "box art", anglicisme courant dans le milieu, du modèle AirfixCelui de Trumpeter.
Les deux box art représente un avion évoluant chez les "Tigres volants". Pour faire face à l’ingérence de l'armée japonaise en Chine au nom de la sphère d'influence, voir à ce propos "le Lotus bleu" des aventures de Tintin, le gouvernement de la Chine nationaliste de Tchang Kaï Chek en appela aux bonnes volontés. C'est ainsi que le gouvernement américain, de manière tout à fait officieuse, favorisa la création d'un corps de volontaires. Des pilotes US démissionnèrent et s'engagèrent sous cette bannière. Menés par un général au tempérament tempétueux, Claire Lee Chennault et équipés d'avions américains prélevés sur les chaînes d'avions achetés par les anglais, ce corps expéditionnaires allait mener la vie dure aux chasseurs et bombardiers japonais sans toutefois inverser leur progression. Parmi ces pilotes, certains deviendront des as, comme le plus connu, Grégory Boyington qui sera l'objet d'une série télévisée dans les années 80, "les têtes brûlées" (d'où le titre emprunté au premier épisode de la série).
j'avais déjà réalisé le Airfix, il y a un petit moment maintenant.
Minute souvenir :
Je commence par détacher les pièces afin de les préparer et de les nettoyer de leur bavures de plastique.
Ici, les pièces du kit Airfix.J'aime assez me débrouiller seul avec un kit. Il existe pourtant des entreprises qui fabriquent des kits d'amélioration pour les modèles existants. J'avoue qu'avec l'âge, je cède de plus en plus souvent à leur attrait. Mais ce n'est pas obligatoire. Pour l'occasion, j'ai acquis une hélice et des tuyaux d'échappement de la marque Quickboost. L'hélice et ces échappements iront sur le modèle Airfix car ceux du modèle Trumpeter sont de meilleurs qualités. Disons que j'ai mieux percé les échappements que sur l'Airfix et l'hélice Trumpeter, sans être la plus exacte, est plus belle d'apparence...
Le set Quickboost.Le travail consistera, dans un premier temps, à améliorer les pièces découpées avec les moyens du bord. les jambes du train d’atterrissage sont dotées de leurs durit de freinage ainsi que d'un anneau de remorquage. La durit est en plastique étiré à la flamme et les anneaux sont en fil de cuivre issu d'une gaine électrique.
La jambe Trumpeter.La jambe Airfix.Les logements de train étaient protégés, dans la réalité, par des bandes de toiles sur leur montants. Je les reproduis sur les deux modèles à l'aide de mouchoirs en papier imbibés de colle à bois. Cela fait des plis qui rappelle cette toile. Certes, en vrai, ces toiles sont tendus et les plis, ici, sont trop accentués mais l'effet d'échelle contribue au réalisme, à ma conception du réalisme. L'effet sera visible lorsque la peinture sera passée. La colle à bois devenant transparente au séchage, il est difficile de photographier efficacement ce détail.
Le modèle AirfixLe cockpit fait ensuite l'objet de toutes mes attentions.
J'améliore celui du kit Trumpeter à l'aide d'étain récupéré sur les bouteilles de vin ou de champagne, de scotch alu adhésif pour carrossier et de plastique étiré. Les "boules" des manettes de gaz et de remontée de train sont réalisées avec de la colle à bois, toujours invisible au séchage mais qui se révèleront à la peinture.
Le flanc droit du kit Trumpeter.Le flanc gauche.Le plancher et le siège où j'ai ajouté les ceintures de sécurité.Le flanc droit du kit Airfix.Son flanc gauche.Et son plancher.Déjà, à peine commencé, et la première étape de peinture va se mettre en place...Ce sera pour le prochain épisode...
Chapitre 2 : travail des bureaux.
Nous n'avons toujours pas reçu les modèles mais je ne désespère pas de les avoir à la rentée des vacances de Pâques (parce qu'ici, nous sommes déjà en vacances !!)
Dès que nous commencerons, vous aurez toutes les photos et tous les détails possibles...
En attendant, je meuble.
Il y a quinze jours, les deux kits avaient été "épluchés", préparés et j'avais commencé à les peindre.
Toutes les parties devant être vert intérieur(Gunze H58) sont préparées. Je commence par un noir généralisé, puis le vert de manière zénithale. "Zénithale" ?
C'est un artifice qui permet d'entrée d'avoir des ombres dans l'endroit. Je tiens l'aérographe dans le sens de la lumière qui entre dans le cockpit. Comme ce dernier est cloisonné, la peinture se pose sur le dessus des cadres et lisses, oubliant de s'y déposer juste dessous. Je ne sais pas si c'est bien clair ce que j'explique mais...
Certains anglais insistent beaucoup sur cette technique. A mon goût, si la manière me convient, je l'atténue pour la mettre en relation avec l'éclaircie (pour le coup) exagérée des arêtes.
Vous savez bien combien l'endroit va être difficile d'accès après fermeture des fuselages...
Justement, avant la fermeture, un ensemble de clichés souvenirs :
L'Airfix.Le Trumpeter.A bientôt et à suivre, bien entendu !!
Philippe