Hello les amis
Après un long temps d’absence sur les forums pour diverses raisons et notamment un emploi du temps plus que bien occupé, l’heure est à la détente. J’ai donc opté pour un montage sans pression avant de repartir dans les montages contre la montre pour divers magazines.
L’année 2016 a été particulièrement riche en sorties, et le tout nouveau Curtiss P-40 d’Airfix à l’échelle 1/48 m’a vraiment tapé dans l’œil à sa sortie ! Après avoir ouvert la boite (Vous retrouverez un aperçu de son contenu ici => ( http://www.dhm-kit.com/blog/33-mini-kit-review-curtiss-p-40-warhawk-airfix-echelle-1-48-reference-ai05130 ) je me suis dit qu’un montage serait tentant…
La maquette de base est très belle et semble fort bien conçue. Entre temps Eduard a sorti de quoi agrémenter le tout en détails diverses. Etant très tenté par le montage « Full Metal Maquette » que nous propose Eduard, j’étais aussi curieux de voir ce que donnerait un montage « From the box » de cette maquette. Après une rapide cogitation, j’ai opté pour un montage double et donc comparatif qui j’espère vous plaira.
Pour les décorations, dans le cadre du montage sorti de boite, je vais réaliser l’appareil n°47 de Robert « R.T » Smith proposé dans la boite.
Pour celui truffé de ferraille et de résine, j’ai choisi de représenter le P-40 C de William Reed. Il présente la particularité d’avoir été prélevé sur un lot destiné au Royaume Uni et d’en avoir conservé les rondelles sur les extrados en plus des cocardes Chinoises.
(Si d’ailleurs quelqu’un possède cette planche ou celle présente dans la boite Bronco référence FB4006 et qu’il veut s’en séparer, je suis preneur, n’hésitez pas à me contacter par MP ou par Facebook)
Passons à la présentation des références qui seront nécessaires à la réalisation de nos deux « tigres Volants ».
_ Deux Curtiss P-40B Warhawk Airfix A05130
_ La pochette Big Ed BIG49160 spécifique au coucou
_ Les harnais HGW 148018 pour chasseurs US de la Seconde Guerre. Cependant cette référence a été écartée car j’ai appris entre temps que ces versions de début de série possédaient seulement un harnais ventral. Je les reproduirai de toutes pièces à partir de chutes de tissus et de photodécoupe.
_ Les roues en résine Brassin 648270
_ Les pipes d’échappement en résine Brassin 648271
Pour les plus curieux d’entre vous, voici ce que contient la pochette Big Ed. Un ensemble de deux planches de photodécoupe pour le cockpit et l’extérieur (49786), les « flaps » (48895), les harnais de la nouvelle gamme « Seatbelt Steel » (49787) et les masques pour la peinture des parties vitrées (EX530).
Les forces en présence vous ayant été présentées, passons désormais au début du montage.
J’ai commencé par dégrapper les plus grosses pièces, fuselages, extrados, et intrados qui sont moulés en une seule pièce. Pas de soucis à ce niveau, les points d’injection sont peu nombreux et bien placés. Seule petite remarque, ils sont assez imposants. Les pièces elles sont superbement moulées sans retassures, et agrémentées d’une belle gravure moins marquée qu’auparavant.
Airfix a choisi de découper les capotages incluant les sorties des deux mitrailleuses de capots. Ceci ajoute un joint à traiter dans une zone qui sera exposée aux regards une fois le modèle terminé. Peut-être pour pouvoir représenter une autre version ?
En tous cas personnellement j’ai choisi de coller ces capotages sans attendre l’étape 23 de la notice. En effet si les ajustements ne sont pas top, il sera bien plus aisé de traiter les joints avant d’assembler les deux demi-fuselages. L’idée est d’ailleurs justifiée, une petite marche étant présente par endroit. Mais rien de grave. Mieux vaut prévenir que guérir.
Les trappes des radios sont également collées à ce moment.
La forme particulaire des prises d’air du triple radiateur a été superbement appréhendée par Airfix. Les deux séparations sont très fines, et la représentation des grilles d’entrée et de sorties très correctes pour de l’injecté. La photodécoupe Eduard viendra encore plus améliorer le visuel. La précision des pièces de la marque Tchèque est redoutable. Elles s’adaptent au 10ème près, rien ne dépasse.
Changeons désormais de secteur… Et attaquons nous aux trappes et puits de trains ! Eduard sur une de ses planches propose de les remplacer. La finesse des pièces proposées par Airfix est convenable, mais la finesse apportée par la photodécoupe est sans égale…
La mise en forme des pièces arrondies est réalisée avec un outil à rouler la photodécoupe de la marque 3Detail. Il se compose d’une empreinte circulaire sur laquelle nous viendront mettre en forme la pièce métallique grâce à un axe du même diamètre. Simple, efficace et très rapide. Les pièces sont ensuite collées par à la Cyano extra fluide Roket Hot de la marque Deluxe Materials. Un petit espace sera à combler entre les deux pièces pour un résultat au top.
La petite trappe de train qui vient caréner le renfort intérieur des jambes de train est elle aussi remplacée, mais cette dernière est trop longue de 2mm environ. Une fois ce défaut corrigé, elle est également mise en forme avec l’outil à rouler. Les détails intérieurs sont un plus bienvenu.
Le fond des puits de trains d’origine est marqué de quelques lignes de rivets très peu marqué et donc peu visible… l’attention y est, mais le résultat n’est pas très net, c’est dommage. Les pièces Eduard une fois de plus vont faire la différence. Là aussi l’ajustement est démoniaque ! Si j’étais joueur, j’aurais pu me passer de colle.
Pendant que nous sommes dans le pliage de photodécoupe, restons-y. Le set Big Ed propose un jeu de « flaps » en photodécoupe. C’est tentant, mais j’avais noté que les Curtiss P-40 était rarement vus avec les volets d’atterrissage au « piqué » au sol.
Au final en cherchant des informations sur le pilote du n°75 du 3ème groupe de chasse, les « Hell’s Angels » de l’AVG, William Reed, j’ai trouvé une photo de ce pilote appuyé contre son Curtiss où ses volets ont un léger tombé…. Ok c’est bon je vais pouvoir m’essayer à l’origami métallique !
N’ayant jamais réalisé de travaux de ce genre, j’ai décidé de jouer la sécurité, déjà je confectionne la paire de volets, et ensuite je « charcute » la pièce en injecté de la maquette.
Chacun des deux « flaps » est constitué d’une seule pièce de photodécoupe très fine et donc très fragile. Pour la désolidariser de son support métallique j’utilise une lame de scalpel neuve et je travails sur une surface dur, dans mon ca une chute d’Inox récupéré dans mon passé industriel. Les résidus des points d’attaches seront arasés très délicatement avec une lime à grains fins (pour éviter les risques d’accroc et donc de tout tordre.)
La notice Eduard n’est pas des plus abouties, et complique la mise en forme des volets selon moi. Voici en quelques photos la façon de procéder vers laquelle je me suis orienté, et qui est certainement encore perfectible.
Dès la première étape nos amis tchèques nous préconisent de rabattre les deux couples des extrémités avant de plier à 180° l’arête qui maintient tous les autre couples. A l’aide de ma plieuse à photodécoupe j’ai commencé par plier cette arête et ses couples.
Une fois plié à 180° j’ai plié à 90° le couple d’extrémité le plus en biais qui aurait été le plus compliqué d’accès une fois les autres arêtes relevées.
Les autres couples sont ensuite mis dans la bonne position et collés par capillarité avec la Cyano Roket Hot qui présente l’avantage d’être extrêmement fluide et d’une prise quasiment instantanée.
Les nervures longitudinales se glissent sans soucis dans les ouvertures des couples. Une fois de plus Eduard a fait le job. Attention cependant à ne pas obstruer un passage avec de la colle. Le couple d’extrémité toujours non plié permet une mise en place aisée de ces deux nervures et de l’axe de coulisse qui sera ajouté dans la foulée. Une fois le tout en place et solidement collé nous pouvons le rabattre en position toujours à 90°.
La superstructure de la partie supérieure très fragile est délicatement rabattue et bridée à l’aide de la plieuse à photodécoupe pour faciliter son collage par capillarité avec la Cyano Roket Hot.
Ses couples sont ensuite simultanément ramenés à 180° et basculés à 90° avant collage. Là Eduard joue avec nos nerfs… Patience, minutie et self-control sont de rigueur pour mener cette opération à bon terme. Une extrémité est laissée ouverte pour permettre le passage des nervures longitudinales. Une fois ces dernières en place, il pourra être rabattu.
Et voilà nous venons de terminer le premier « flaps »…. Il ne nous reste plus qu’à mettre en forme le second. Rien de compliqué au final, le plus important étant de prendre son temps (un après-midi complet dans mon cas.)
Maintenant que notre paire de volet est fin prête, il va falloir faire place net afin de pouvoir les mettre en place sur le bel intrados de la maquette Airfix. J’ai commencé à repérer avec des hachures les deux zones à évider.
Je commence à découper au plus proche des lignes de démarcation rouge avec ma pince à dégrapper. N’hésitez pas à favoriser des petites coupes afin de ne pas exercer de grosses pressions sur la pièce et de risquer de la déformer ou de la tordre. Attention également au positionnement de votre outil pour ne pas agripper une partie qui ne doit pas être arasée… c’est du vécu !
Ensuite vient le moment de dégainer les limes et de s’approcher de plus en plus des pourtours des volets en faisant attention de ne pas faire le « ventre » à l’intérieur de la pièce. Privilégier le travail par zone tout en douceur.
Une fois la totalité des volets d’origine supprimée, avec une rectitude acceptable, les derniers résidus de ponçage sont retirés avec une lime aux grains fins, suivi d’un passage de colles extra fluide Tamiya pour un résultat net et sans bavure.
Nous allons désormais pouvoir nous attaquer aux cockpits ! Airfix nous fournit ici un ensemble très convenable directement de boite. Le plancher est incurvé car en réalité il s’agit tout simplement de l’aile qui traversait la cellule. Bronco avec leur P-40 était passé totalement à coté de ce détail entre autres…
Cependant, les treillis et les différents instruments qu’ils supportent me sont apparus sérieusement empâtés… En effet ils sont bien plus marqués au 72 dans certains cas. Dans le cas de notre « from the box », nous nous en contenterons. Dans le cas du « Full métal » j’ai décidé de reconstruire les cloisons avec de la tige Evergreen de .15 x 0.40.
Le pourtour des treillis est gardé pour servir de base, ainsi je conserve le bon encombrement dans l’espace. Pour le collage des sections d’Evergreen, j’utilise l’excellente colle Plastic Magic de Deluxe Materials. Son pinceau est un bonheur à utiliser et très précis, elle ne sent pas mauvais, et les collages sont robustes et sans traces ! Que du bonheur !
Pour un alignement optimum et éviter les soucis dans le futur, j’ai assemblé les deux couples qui soutiennent notre treillis. Ainsi pas d’erreur possible…
L’intégralité des boitiers de commandes, est recréée grâce à la documentation, les pièces du kit de base et la photodécoupe Eduard. Différents matériaux sont utilisés ; Evergreen, chutes de photodécoupe (conservez vos vieilles planches !), aluminium alimentaire (chute de canette de boisson) et fil métallique mis en forme. Les différents câblages seront peints à part et ajoutés après la peinture.
Au final je trouve que cela valait la peine de se donner un peu de mal, le résultat est plus « net » que les pièces d’origine.
Dans la continuité, les pièces des deux maquettes sont préparées. La planche de bord d’origine est très belle, j’ai jugé bon de refaire les palonniers sur l’exemplaire ultra détaillé qui recevra les cadrans pré-imprimés en photodécoupe colorée. Eduard propose un siège de remplacement qu’il a fallu retravailler car à l’origine son dossier est arrondi et non plat pour correspondre aux avions de l’AVG. Le manche à balais a été lui aussi été retravaillé rapidement en ajoutant l’axe de commande oblique des ailerons.
Pour terminer ce premier post, j’ai obstrué le couple derrière le siège du pilote avec une pièce de Laiton qui représente la plaque de blindage des versions C. Airfix ne propose pas cette option, permettant ainsi en sortie de boite de représenter seulement la version B du Curtiss P-40.
La différence entre un B et un C résidant dans les grandes lignes à l’ajout de cette plaque de blindage et de réservoirs auto-obstruant (invisible à l’œil) il ne sera pas compliqué d’effectuer cette version C.
La peinture des cockpits va désormais pouvoir débuter, je vous montre ceci dans le prochain post de ce montage !
A bientôt pour la suite,
Snow