Spitfire Mk XVI au 1/24

salut Serge

çà avance bien.

Bonne suite et continuations des travaux


Laurent

C'est toujours aussi magnifique...

Un montage de folie, !

Hello,

suite avec quelques détails complémentaires:

Pour le tube de pitot, présent en intrados de l'aile gauche, j'ai taillé un morceau de carte plastique sur lequel j'ai collé un segment d'aiguille creuse aux bonnes dimensions






Le guide du gouvernail et son attache sont mis en place. J'ai découpé le panneau d'accès du ballast dans un morceau de métal alimentaire sur lequel j'ai figuré le rivetage (il est également présent de l'autre côté du fuselage).
En bord de fuite du gouvernail, on remarque le support du feu de position arrière qui apparaîtra tout à la fin des travaux.







Mais quelle est donc cette étrange demi sphère avec son aiguillon???
Il s'agit de l'antenne du dispositif Rebecca MkII dont la fonction est de permettre la navigation.

(Là, au vu des rares photos où elle apparait, elle me parait un peu trop épaisse et je vais la réduire)







Rebecca fonctionne en conjonction avec une balise radar émettant du sol, connue sous le nom d’Eureka ou de BASS.
Grâce à ce dispositif, le pilote peut revenir à sa base en utilisant la balise comme repère qui lui renvoie en permanence sa position et sa distance.


Cette aide à la navigation est apparue en 1943, mais elle n'a été généralisée que fin 1944.
Ci-dessous l'instrument de bord TR3182 présent dans l'habitacle de l'avion, en rapport avec Rebecca II.  







J'ai étiré un morceau de grappe et lui est donné la courbure afin de simuler le tube coudé par lequel le pilote injectait un liquide de refroidissement d'une partie du radiateur.







La lèvre de la prise d'air, préalablement taillée dans de la carte plastique, a pris sa place. Un peu de mastic et un ponçage de circonstance ont été nécessaires afin de l'aligner.







Le gouvernail, les plans fixes horizontaux et les gouvernes de profondeur sont à présent en place









Le pilote tient le manche vers lui (on dit "à cabrer")....






....ce qui implique que les gouvernes de profondeur soient braquées vers le haut.
Identiquement, si on se réfère aux photos précédentes concernant l'aménagement du fuselage, on s'aperçoit que le palonnier était légèrement poussé à droite, ce qui se retrouve dans le gouvernail.







Afin de préparer la pose des lettres d'identification, j'ai mis en place des caches à l'aide d'un simple adhésif pour finition de peinture













Le but est de préparer des pochoirs qui seront découpés à la main dans un adhésif (l'imprimante à découpe "Silhouette" - qui facilite bien ce type de travail -  est hélas HS actuellement).

J'ai donc dessiné à l'échelle les lettres de l'immatriculation de l'avion et je les positionnerai en me référant à un excellent double profil d'artiste ainsi qu'aux photos de l'avion réel, dont celles-ci:








Dans l'attente de leur découpe et de leur pose, j'ai peint le fond en sky, la couleur des lettres.
(les photos rendent la teinte plus sombre qu'elle ne l'est).











Je vais ajouter un primaire d'accroche brillant afin de tenter d'éviter ce qui arrive parfois, c'est à dire l'arrachement lors de la dépose de l'adhésif!



Serge

Les rivetages tu les matérialises avec une pointe légèrement frappée au dos?
Passionnant comme à ton habitude!

Sido,

Depuis un moment déjà, j'ai en préparation un sujet sur le rivetage à destination de la rubrique concernée du forum, mais le temps passe si vite ....

En attendant de le finaliser et pour répondre à ta question:

en ce qui concerne ce modèle ancien au 1/24 dont le rivetage est apparent, j'ai fabriqué deux "poinçons creux" de tailles différentes à l'aide d'aiguilles hypodermiques (j'en parle plusieurs fois dans mes études).

ici celle pour imiter les vis "quart de tour"






J'ai aussi utilisé une roulette à rivets, fabriquée jadis avec des engrenages de réveil matin; elle est parfaite pour  l'échelle.
Pour le 1/32, le 1/48 et même le 1/72 (si si ), j'utilise d'autres roulettes adaptées de tailles différentes.

Enfin la pointe sèche permet aussi des variations intéressantes: aiguilles affutées ou légèrement arrondies donnent de bons résultats en fonction de ce que tu veux représenter.

Si tu travailles sur les surfaces externes lisses (la plupart des maquettes actuelles - hélas - ) tu ne pourras que représenter les rivets en creux mais avec la peinture et la patine, tu peux t'en servir pour obtenir des effets impressionnants de réalisme que "la peau lisse des bébés des maquettes actuelles" ne rendront jamais!

Par contre, lorsque tu utilises du métal alimentaire (goulots de bouteilles de champagne ou de vin) ou du métal fin, (canettes de bière....) tu peux obtenir des rivets en relief simplement en retournant la pièce traitée.


Ici, une mauvaise photo extraite des documents livrés au feu magazine Cocardes en traitement de mon étude sur le SNJ 3C, base du T6 de Kitty Hawk au 1/32.
Il s'agit d'un grand panneau prélevé dans une canette de Guiness Draught (excellent breuvage découvert jadis à Dublin et que j'apprécie à sa juste valeur!)






Cette pièce rendue amovible me permet de présenter mon SNJ 3C avec ou sans le panneau, comme j'aime à le faire.










Mais cela ne concerne en général que des parties précises (panneaux, trappes de visite, bandes rivetées....).
Difficile en effet de traiter tout l'avion de cette façon!

J'espère avoir répondu à ta question, mais n'hésitez pas les copains à me faire part de vos questions, remarques et ou suggestions; c'est comme ça que je conçois l'échange....


Amicalement

Serge

Fabuleux, quel travail fabuleux..

Magnifique

Merci serge
je n'ai plus qu'à me faire un vide grenier pour récupérer un réveil mécanique  

Merci les amis  

Sido, tu peux aussi acheter des roulettes à rivets chez les revendeurs .... En chinant sur le net, tu devrais pouvoir trouver ton bonheur.
Les meilleures, selon moi, étaient celles de l'ami Petr Dousek qui depuis sa Tchéquie natale a commis la marque "'Rosie the Riveter". Mais il y a longtemps qu'il a modifié sa fabrication et ses roulettes s'apparentent plus à présent à celles de Trumpeter que je n'apprécie pas beaucoup.

Pour les pointes sèches, fastoche!... avec des fléchettes usagées par exemple ou des clous appointés à convenance et enfichés sur un manche.

Quant aux rivets circulaires, avec les aiguilles hypodermiques dont j'ai narré l'utilité,  je n'ai plus rien à ajouter.

En matière de scratch on a aussi parfois besoin de titiller son imagination afin de créer des outils!  

Bonnes recherches.

Serge

Sido (et ceux que ça intéresse), j'ai retrouvé une carte du créateur des roulettes dont je parle plus haut.
Il y a son adresse courriel, mais je ne sais pas si elle est toujours d'actualité.





ses roulettes se présentaient ainsi





d'autres modèles





@+ Serge

Immatriculation: les lettres

J'ai dessiné les lettres et les imprimées en noir pour une meilleure vision.






Recouvertes d'un adhésif, j'ai commencé la découpe à mano





Côté droit du fuselage, la lettre A est découpée à moitié afin de recouvrir en partie le portillon d'accès.
Vous allez me dire qu'une fois ouvert on ne le saura pas? Vous aurez parfaitement raison, mais ....c'est comme ça!






Donc j'ai tenté de reproduire les placements exacts des lettres à l'aide des photos d'époque
à gauche,







et à droite,









Espérons qu'au retrait des pochoirs, ceux-ci n'auront pas de velléité d'arrachement de la peinture sky en sous couche!



J'ai posé le pare brise du MkV en le modifiant un peu et j'ai pu constater qu'il ne s'adapte pas bien




Un peu de mastic sera nécessaire....


J'ai aussi re gravé le bouchon de capot en lui restituant un peu de profondeur.






Le collimateur

L'avion de Harper était muni du nouveau collimateur apparu fin 44.
Il s'agit du Ferranti Mk IID gyroscopique.

Cet élément important fait partie des quatre améliorations majeures qui apparaissent à l’automne 1944 sur trois types de Spitfire « de construction récente » ) le Mk IX, le Mk XVI et le Mk XIV.

Les trois autres améliorations remarquables sont :

- L’adoption de l’aile de type E équipée de 2 canons de 20 mm placés vers l’extérieur et de deux mitrailleuses de calibre 50, soit avec ses saumons elliptiques habituels soit avec les ailes rognées

- L’ajout de réservoirs supplémentaires de carburant dans l’arrière du fuselage

- Enfin, longtemps réclamée par les pilotes, mais apparaissant bien tardivement, la verrière dite bulle à vision totale.

Dès lors qu’ils se seront familiarisés avec ses particularités, l’adoption du collimateur gyroscopique va permettre « aux tireurs moyens » d’obtenir d’excellents résultats!

Fin 44, une analyse démontre qu’un squadron de Spitfire Mk IX équipé du collimateur GM2 à simple réfection avait abattu 34 avions en 130 combats, soit un taux de 26%.
Dans le même laps de temps,  un autre squadron utilisant le même type d’avion muni du collimateur gyroscopique, avait descendu 19 avions ennemis en 38 combats, soit une réussite de 50 %, ce qui double la performance.

Pour faire simple :

il présente deux réticules : l’un est fixe et indique le gisement où pointent les armes, l’autre  est mobile  et déplace la cible en fonction de sa taille et de sa position.






Le réglage s’effectue à l’aide de la molette centrale et du dispositif indiquant les paramètres de vitesse et d’altitude, situé sur la manette des gaz.






De fait, la correction n’est plus du ressort du pilote car, si tenté qu'il soit parvenu à maintenir l'avion ennemi dans le réticule durant au moins 3 secondes, la correction de tir s'effectue automatiquement et il ne reste plus qu’à utiliser les armes pour ne pas rater sa cible.


A noter qu’en général, la plupart des  « as » refusent ce collimateur, leur préférant le classique GM2 à simple réflexion. Ils maitrisent les mécanismes de correction par déflection et trouvent (à juste titre) que les dimensions du gyroscopique pénalisent sérieusement la vue vers l’avant.


C'est vrai qu'il prend une sacré place!






En observant le cadran semi circulaire, on remarque les annotations concernant les modèles d’avions ennemis où la molette doit être dirigée :

A gauche et en bas on distingue le Fw 200 et le He 177 au centre en haut Ju88 puis Me 110 et 210, enfin à droite en bas, Me 109 et Fw 190.






vue arrière





En matière de maquette, ce type de collimateur est produit en résine au 1/32 par CMK.






...et pour l’obtenir au 1/24 ?
vous connaissez la formule : faites le vous-mêmes !  

et  ça m'a pris un peu de temps  
D'abord j'ai dessiné la bestiole à l'échelle, en développé et m'en suis servi comme base de travail





Après, c'est du classique: carte plastique, découpages, emporte pièce pour les rondelles et les miroirs horizontaux, collages de précision à la loupe d'éclairage (qui vient de tomber en panne   ).


Voici ce que ça donne avec ces photos pas terribles au vu de ce que j'ai obtenu réellement:







Je placerai les glaces et miroirs après peinture et patine.

On s'achemine doucement vers la mise en peinture de l'avion.....


Serge

Un peu bizarroïde comme forme mais une fois peint je suis sûre qu'il sera parfait!

Parfait, je ne sais pas Dora, mais je pense aussi que ça devrait le faire.
Vu le taf et le résultat, je me contenterai bien de celui-ci (il n'est pas fini).

On verra bien à l'usage!

Serge

Encore une recherche et un taf de dingue!!!

Bonjour Serge,

toujours un joli travail réalisé, précision et exactitude, .

Tomcat71

Merci !


Bon j'arrive à la mise en peinture de la "bête".  

Après un passage au dégraissant white spirit (je rappelle que je travaille toujours aux "enamels"), l'avion est totalement recouvert d'un voile de gris neutre éclairci Model Master 9153.

Cela me permet de vérifier l'absence d'éventuels défauts.
D'ailleurs, j'en observe quelques uns que je traite aussitôt.

L'opération suivante consiste à peindre l'intrados en "Medium Sea Grey" et pour ce faire, je concocte un p'tit mélange bien dilué au White, comprenant une part de Neutral Gray 9153  et de deux parts de Russian Topside Gray CF de chez Model Master.
 
Après quelques heures de séchage, j'y reviens pour un second voile constitué d'une part de Neutral Gray 9153 et de deux parts de Humbrol 156.

Séchage encore quelques heures, puis séance de ponçage délicat à la paille de fer d'ébéniste 000 afin de lisser les surfaces.













J'attaque ensuite l'extrados et les flancs avec un premier passage de gris 3 parts de Humbrol 156 et d'une de Neutral Gray.  
Après séchage, classique séance de ponçage délicat à la paille de fer.
Elimination systématique des résidus avec le pinceau souple réservé au nettoyage poussière suivi d'un p'tit coup de compresseur.

Cette technique, que j'ai fini par mettre au point, est longue et parfois délicate, mais elle s'applique fort bien à l'utilisation des "enamel" ainsi, l'aspect d'usure et de fatigue de la peinture est convaincant car très proche de ce qu'on peut observer sur les photos.

A présent les "choses sérieuses commencent".

Je vais étudier très précisément les photos de l'avion de Harper afin de délimiter au plus près les zones de camouflage. Je dispose pour ce faire de ces photos:

















Je vais aussi m'aider de ces deux profils.





... et de ce plan qui traite d'un autre avion du même squadron utilisé après la fin du conflit, mais dont le schéma de camouflage est une bonne base de travail.








A l'aide d'un crayon 4B je dessine les contours de séparation que je reporte sur du calque découpé "à la demande".

Ensuite, j'attaque la pose des pochoirs.






Cette fois, j'ai choisi de matérialiser les bordures avec un fin boudin de Patafix sur lequel je fixe les découpes de calque, consolidées le cas échéant par un apport d'adhésif pour peinture;





Le "dark green" va être obtenu avec un mélange de  Humbrol 117 de Revell 42 et de Model Master Dark Green 9111.








Je n'attends que quelques heures de séchage avant d'ôter tous les pochoirs (la Patafix va se défendre et je vais éprouver quelques difficultés pour l'ôter complètement).











Séance ponçage méthodique à la paille de fer 000 qui me permet déjà d'atténuer les teintes (la plus foncée étant dessous, la plus claire au-dessus), mais aussi de faire apparaître les rivets, les lignes de structure et mettre en léger relief tous les panneaux ajoutés.














J'ôte délicatement mes trois panneaux de capots ...






afin de vérifier que les détails du moteur n'ont pas souffert d'une infiltration de peinture, ce qui à ma grande satisfaction, n'est pas le cas!














A l'origine, les casseroles d'hélice des Spit Mk XVI du 421 RCAF Squadron étaient couleur "sky"
En janvier 1945 elles reçoivent toutes une peinture noir mat.





Appliquée directement sur le terrain même et en l'absence de primaire d'accroche, elle s'écaille rapidement et la couleur sous jacente ne tarde pas à réapparaitre!





Je suis en train de traiter le sujet!










J'avais pris soin de peindre de l'alu aux raccords karman et je le fais réapparaître  par arrachement à l'adhésif.





A présent que j'ai ma base de peinture, je vais pouvoir me lâcher sur la patine qui va faire de ce Spit l'avion de guerre qu'il fut à l'instant T en mai 1945 à Reinselhlem!



Serge

Hello,

Voila une bien belle peinture, avec, déjà, de chouettes effets de vieillissement

Bonne suite

quel boulot .....

bravo l'artiste !!!


yves

C'est le summum de la recherche de la perfection!

Allez hop, une p'tite claque histoire de !

La vache! content de voir qu'a ce stade du montage on peut espérer le voir à Palavas!!

Merci les copains!

Jérôme si l'expo de Palavas a lieu (!) il y sera avec son antagoniste le Fw 190 de Schrôter.

@+
Amicalement
Serge

 Les superlatifs ne manques pas !
tel est la récompense d'un travail remarquable