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| [Photo] Quelques notions de photo. | |
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+4Archiane jdmax Philippe Poseidon690 8 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: [Photo] Quelques notions de photo. Mar 27 Oct 2015 - 11:22 | |
| Tout d'abord, à l'attention des modérateurs, si je n'ai pas placé le topic au bon endroit, je m'en excuse et vous prie de bien vouloir procéder à la correction.
L'idée de créer ce sujet m'est venue à la suite d'une discussion sur un autre sujet montrant un avion terminé. Quelques forumeurs ont fait remarquer la difficulté qu'ils avaient à prendre correctement leurs modèles en photo. Et il faut bien reconnaître que c'est quelque chose de difficile. Sans prétendre à atteindre la perfection, il est possible de s'améliorer considérablement en comprenant quelques principes d'éclairage et de photographie, et ensuite avec un peu de matériel. C'est peut-être dommage, mais un réflex numérique donne de meilleures photos qu'un téléphone dès que l'on veut maîtriser les paramètres.
Avant d'aller plus loin sur la description du matériel nécessaire/souhaitable pour aboutir à la maîtrise de son éclairage, je vais tenter d'expliquer comment on dose l'éclairage. La description du matériel en découlera naturellement.
On compare souvent l'appareil photographique à un œil, et c'est vrai qu'il y a des similitudes. Quand on appuie sur le bouton pour prendre la photo, l'obturateur s'ouvre, la lumière passe à travers l'objectif et vient frapper le capteur, puis l'obturateur se referme.
Pour commencer, quelques notions sur la lumière. La lumière a une double nature, matérielle et immatérielle. De part sa nature matérielle (les photons), il est possible de la mesurer. De part sa nature immatérielle (ondulatoire), il va en découler toutes les notions de colorimétrie. Une source lumineuse possède donc une gamme de longueurs d'onde, qui varie suivant sa nature (le soleil, une lampe de bureau, un flash). Quand la lumière touche un objet, celui-ci absorbe une partie du spectre et en renvoie une autre, c'est ce qui détermine sa couleur. De même, un filtre comme son nom l'indique, ne laisse passer qu'une partie du spectre.
Un des paramètres du capteur, celui qui est d'ailleurs le plus mis en avant par les fabricants et les vendeurs, c'est la résolution, c'est à dire la quantité de pixels qui formeront l'image. Un pixel représente un point de la photo. Sur le capteur, pour faire un pixel, il y a quatre photosites (qui se contentent de mesurer l'énergie lumineuse qui les frappe, pour faire simple, on va dire qu'ils comptent les photons) devant lesquels sont disposés des filtres de couleur (deux verts, un rouge et un bleu). Chaque photosite mesure la quantité de lumière qui lui parvient et renvoie une valeur numérique à la fin de la prise de vue. L'appareil a un algorithme interne qui transforme ces valeurs en fichier natif (le RAW, propre à chaque marque, voire même à chaque type d'appareil photo) et en fichier JPG, lisible beaucoup plus facilement, moins gourmand en mémoire car compressé, mais aussi beaucoup moins modifiable ultérieurement, on va voir maintenant pourquoi.
Comme j'ai dit que chaque photosite renvoyait une valeur numérique en fonction de la quantité de lumière reçue, il y a un autre paramètre du capteur qui intervient, sur laquelle les fabricants et les vendeurs se font beaucoup plus discrets : la fréquence d'échantillonnage. Il faut comprendre comment ça marche : J'ai dit qu'un photosite mesurait la quantité de lumière qu'il reçoit, puis renvoyait une valeur numérique. Concrètement, il y a un plateau, puis une phase ascendante, puis un plateau à nouveau. C'est à dire qu'il faut une certaine quantité de lumière pour faire la différence avec le noir absolu (0 photons reçus), puis la différence se fait et la valeur renvoyée augmente avec le nombre de photons reçus, puis il y a saturation et il ne sert plus à rien d'envoyer des photons supplémentaires, la valeur renvoyée est au maxi depuis bien longtemps. Sur ce type de courbe, il y a des points sur lesquels on peut agir : le nombre de photons qu'il faut recevoir pour faire la différence entre le noir absolu et la lumière, et le nombre de photons qu'il faut recevoir pour renvoyer la valeur maxi. Si ces deux points sont très éloignés, la pente sera faible, c'est à dire que le capteur aura une grande plage de sensibilité, mais ne sera pas très discriminant. Au contraire, si les deux points sont rapprochés, et pour peu que l'on soit dans la bonne plage d'énergie lumineuse, le capteur sera très discriminant.
La fréquence d'échantillonnage, c'est le nombre de valeurs différentes qui peuvent être renvoyées. Elle se situe le plus souvent entre 12 et 16 bits. Je m'explique : sur 1 bit, la valeur renvoyée est 0 ou 1, soit deux valeurs possibles. Sur deux bits, les valeurs sont 00, 01, 10 et 11, soit quatre valeurs possibles. Il y a 8 valeurs possibles sur 3 bits etc, donc 2 puissance n valeurs possibles sur n bits. Donc, plus la fréquence d'échantillonnage est élevée, et plus la différence pourra se faire entre deux valeurs de luminosité proches. Mais il faut savoir que le codage JPG se fait sur 8 bits de toutes façons, donc il ne faudra pas espérer une grande discrimination de tons proches sur un fichier JPG. Cet échantillonnage est suffisant pour le pouvoir discriminant de l'œil, donc il n'y a pas de souci pour présenter une photo sous JPG, mais ensuite, le traitement d'un fichier JPG est limité.
Il faut quatre photosites pour faire un pixel. En effet, le photosite se contente de mesurer des photons, il n'est pas capable de distinguer les couleurs. On place donc des filtres devant : un rouge, qui laisse passer les rouges, un bleu, qui laisse passer les bleus, et deux verts (qui sont plus absorbants), qui laissent passer ... les verts. A la sortie, on récupère dont une valeur numérique pour les rouges, une pour les bleus et une pour les verts (on a fait une moyenne ou on les a additionnés, je ne sais pas exactement et peu importe en fait pour comprendre le truc ...) C'est la combinaison de ces trois valeurs (codage RVB) qui donne la couleur du pixel. Donc, si vous avez bien suivi, vous avez dû piger qu'un codage sur 8 bits donne 256 possibilités pour chaque valeur du codage RVB, soit 16 millions de couleurs. Si on passe sur un codage à 10 bits, c'est 1024 possibilités, soit ... 1 milliard de couleurs. L'œil ne fait pas la différence, mais elle existe néanmoins, et il sera possible de travailler dessus ultérieurement.
J'arrête là pour le moment, la prochaine fois, nous verrons comment on peut jouer sur le réglage de l'appareil. |
| | | jdmax Admin
Messages : 10129 Date d'inscription : 14/08/2013 Age : 58 Localisation : Région Toulousaine
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mar 27 Oct 2015 - 11:37 | |
| C'est une bonne idée que tu as!! Comme ce n'est pas une demande d'aide c'est plutôt une explication que tu apporte, donc je transfère dans la rubrique Trucs et astuces. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 10:50 | |
| Nous avons donc vu que la lumière venait sur le capteur et que celui-ci renvoyait une série de valeurs numériques suivant une courbe de forme caractéristique, avec un plateau, une phase ascendante et une phase de plateau à nouveau. Tout serait parfait si tout le spectre lumineux pouvait être logé dans la phase ascendante, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Pour obtenir une image correctement exposée, il faut qu'une certaine quantité de lumière et une certaine quantité seulement atteigne le capteur. C'est ce que l'on appelle l'exposition.
Pour doser la quantité de lumière qui atteint le capteur, d'une part on la mesure, et ensuite on agit sur un certain nombre de paramètres de l'appareil photo.
Préalable : l'IL. IL ou Indice de Luminosité. La plage de mesure de la lumière est très grande. A tel point que l'on utilise une échelle logarithmique. Un IL, c'est un écart entre deux valeurs de luminosité, tel que la quantité de lumière de la borne supérieure est deux fois celui de la borne inférieure. Deux IL, c'est quatre fois, etc...
Mesure de la lumière. C'est le rôle de la cellule. Grossièrement, c'est un photosite géant, qui va mesurer la quantité de lumière sur l'ensemble de l'image (ou une grande partie) avant de prendre la photo. Les premiers appareils en étaient dépourvus, et c'était le photographe qui déterminait les paramètres d'exposition en fonction de son expérience. Puis les premières cellules sont apparues et étaient séparées de l'appareil photo. Puis elles ont été intégrées à l'appareil photo. Aujourd'hui, il y a plusieurs cellules qui analysent des parties distinctes de l'image et mesurent des contrastes (par exemple pour déterminer si le soleil est dans le champ ou non) et comparent les données reçues à une base de donnée préenregistrée pour sortir des paramètres d'exposition. J'arrête là, la mesure de l'exposition est un sujet de livre à lui seul ... Ce qu'il faut savoir, c'est que quand l'appareil détermine une exposition qu'il estime correcte, il aura tendance à vouloir sortir ce que l'on appelle un gris à 18%, c'est à dire un gris clair (la mesure de la lumière ne donne aucune indication de couleur), ce qui est exact dans une grande majorité de sujets.
MAIS
Si on veut prendre une piste de ski, 99% de la photo représentera de la neige. Soit normalement, du blanc. Et l'appareil sera piégé, et règlera l'exposition pour sortir du gris, c'est à dire qu'il limitera le nombre de photons qui viendront frapper le capteur. Pour obtenir du blanc, il faudra donc augmenter le nombre de photons qui passent, c'est à dire surexposer.
Si on veut prendre un tas de charbon, on aura le problème inverse, on le veut noir et l'appareil le voit gris. Il faudra dans ce cas limiter le nombre de photons, et donc sousexposer.
Une fois la lumière mesurée, il s'agit de régler l'appareil pour qu'il laisse passer la quantité de lumière souhaitée. Il y a essentiellement trois paramètres sur lesquels il est possible d'agir. Le choix de l'un ou l'autre n'est pas sans conséquence ...
1 : la sensibilité du capteur. Elle est exprimée en ISO, et sur les appareils numériques modernes, elle a beaucoup évolué. Elle démarre le plus souvent à 200 ISO (certains appareils descendent jusqu'à 100) et monte jusqu'à 3200, 6400 voire au delà. Quand on double la sensibilité, par exemple quand on passe de 200 à 400 ISO, cela veut dire qu'il faut deux fois moins de photons pour impressionner le capteur de la même façon ... en théorie. Car en fait, il y a effectivement deux fois moins de lumière qui parvient au capteur, et que si on pousse le raisonnement à l'extrême, en affichant une sensibilité à l'infini, le capteur enregistrerait une image dans le noir absolu, ce qui n'est évidement pas possible. C'est donc le traitement interne à l'appareil photo qui booste la sensibilité, et au bout d'un moment, cela se traduit par des artéfacts visibles sur la photo. On parle de bruit. Quand on utilisait des pellicules, c'étaient des grains d'halogénure d'argent qui étaient noyés dans un gel pour faire le film. Si les grains étaient fins, il fallait beaucoup de lumière pour les impressionner, mais ils étaient nombreux et l'image était très détaillée. Si au contraire ils étaient gros, il fallait peu de lumière, mais en revanche ils étaient moins nombreux et l'image était plus grossière, on parlait à l'époque de grain. Le bruit est semblable au grain, mais si ce dernier pouvait dans certaines conditions avoir une certaine esthétique, le bruit détériore l'image irrémédiablement. En conséquence, on cherche dans la mesure du possible (quand on a assez de lumière, ce qui sera toujours notre cas quand on prendra nos modèles au flash) à régler la valeur de la sensibilité au minimum possible.
2 : La vitesse de l'obturateur. Elle est exprimée en temps, sur un réflex, les valeurs habituelles vont de 30s à 1/4000 s. Il y a quelques trucs à connaître sur le fonctionnement d'un obturateur : il s'agit d'une fenêtre placée devant le capteur, un premier rideau s'ouvre, la lumière passe et un second rideau se ferme, la lumière ne passe plus. Le temps durant lequel la lumière passe, c'est le temps d'obturation, que l'on règle avec un bouton dédié. Par abus de langage, on a dit que l'on réglait la vitesse d 'obturation, et c'est cette expression qui est restée. Sur certains appareils , il y a une pose B, ou Bulb, le fonctionnement est un peu différent, l'obturateur reste ouvert tant que l'on appuie sur le bouton ... et que la batterie le permet sur un appareil moderne. On s'en sert pour les poses très longues (astrophoto), pour certains effets au flash, et aussi pour un nettoyage capteur. Nous ne nous en servirons pas pour la prise de vue de nos modèles. Les vitesses se règlent par pas de 1/3 d'IL le plus souvent. Au bout d'un moment, pour obtenir une vitesse élevée, ou un temps de pose court, le second rideau commence à fermer la fenêtre avant que le premier rideau n'aie fini de s'ouvrir. Il y a alors une fente, de plus en plus étroite qui balaie le capteur. Ca n'a pas de conséquence en éclairage continu, puisque justement la lumière arrive en continu, mais en revanche ça pose un problème au flash. En effet, l'éclair du flash est très court. Il dépend de la puissance que l'on demande, mais c'est de l'ordre de 1/10000 à 1/70000 de s. Et c'est lui qui apporte toute la lumière. Pour impressionner toute la surface du capteur, il faut donc que toute la surface soit découverte. En conséquence, la vitesse maximale (le temps de pose le plus court) à laquelle le premier rideau arrive avant que le second rideau ne démarre est appelée vitesse de synchronisation du flash. Elle dépend de la vitesse de translation des rideaux, et sur un appareil moderne, c'est de l'ordre de 1/250 s. C'est cette vitesse que l'on choisit préférentiellement pour prendre nos photos au flash.
3 : Le diaphragme. Aussi appelé l'ouverture, ce qui est peut-être plus parlant. Il s'agit de lamelles fixées dans l'objectif, dont on peut modifier la position soit au moyen d'une commande au niveau de l'appareil, soit par une bague fixée sur l'objectif. On dit que l'on ouvre ou que l'on ferme le diaphragme, quand on ferme, les lamelles bougent et viennent obturer la partie la plus au bord de la lentille. Plus on ferme et plus cet effet est accentué, pour ne plus laisser qu'un petit trou au milieu de l'objectif. Les ouvertures sont données par un chiffre précédé de la lettre f dont la série semble n'avoir aucune cohérence : f2.8, f4, f5.6, f8, f11, f16, f22. Plus le chiffre est grand, et plus le diaphragme est fermé, donc moins la lumière passe. Il y a 1 IL entre chaque valeur, sur la plupart des appareils modernes, le réglage se fait par 1/3 d'IL. Ces chiffres correspondent à un rapport entre la focale (la gradeur qui détermine si l'objectif est un grand angle ou un téléobjectif, c'est à dire sa formule optique qui fait que l'on grossit plus ou moins l'objet que l'on photographie) et le diamètre de la lentille frontale. Ceci pour avoir une valeur de référence commune à tous les objectifs. Le choix de l'ouverture n'est pas anodin. Les lentilles sont plus performantes en leur centre qu'en leurs bords, donc on obtient une meilleure qualité d'image en évitant de prendre la photo à pleine ouverture. En revanche, d'autres phénomènes optiques interfèrent quand le diaphragme est trop fermé, ce qui nuit également à la qualité d'image. Pour une qualité optimale, il est souhaitable de travailler aux ouvertures intermédiaires, f8 ou f11.
Mais surtout, plus on ouvre le diaphragme, et plus on réduit la zone de netteté entre l'avant et l'arrière du sujet sur lequel on a fait la mise au point. C'est ce que l'on appelle la profondeur de champ. C'est une donnée fondamentale sur le rendu de l'image, qui ne pourra pratiquement pas être corrigée par la suite. Donc, le choix de l'ouverture est primordial.
Je stoppe ici pour cette seconde série d'explications, la prochaine fois j'aborderai le flash puis on sera moins théorique et on commencera à aborder les questions pratiques. |
| | | Poseidon690 Général
Messages : 23461 Date d'inscription : 27/12/2013 Age : 60 Localisation : Deep South !!!
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 11:11 | |
| Hello C'est bon tout ça | |
| | | jdmax Admin
Messages : 10129 Date d'inscription : 14/08/2013 Age : 58 Localisation : Région Toulousaine
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 15:14 | |
| Je viens de lire tout ça à tête reposée, c'est vachement complet et surtout très technique, mais au final on comprend. Je ne sait pas si tu as prévu d'en parler mais j'ai une question sur la vitesse, comme tous les férus d'aviation, en meeting il est souvent intéressant de pouvoir laisser le flou de la rotation d'une hélice tout en maintenant une image nette. Souvent les appareils figent cette rotation et trouver les bons réglages sont souvent impossible pour un amateur, c'est souvent trop exposé! Tu as une base de réglages facile à comprendre pour obtenir les 2 possibilités? Merci | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 16:25 | |
| Tout de suite la question qui tue !!!
On est un peu hors sujet puisque je pensais traiter de photographie au flash, mais c'est avec plaisir que je te répond.
Tu viens de mettre le doigt sur un point délicat, car il s'agit de concilier la carpe et le lapin.
En meeting, on utilise un téléobjectif, c'est à dire un objectif qui grossit les objets, car même si c'est l'occasion de voir de près des avions en vol, ils restent relativement éloignés. Or le problème, c'est que si on bouge l'appareil pendant la prise de vue, on a un flou de bougé, qui est d'autant plus important que l'objectif utilisé a un fort grossissement. Le remède est d'augmenter la vitesse (d'utiliser un temps de pose court), on dit en général que la vitesse est l'inverse de la focale utilisée. Par exemple, avec un 300 mm, ne pas descendre en dessous de 1/300 de seconde. C'est vraiment le minimum, il vaut mieux souvent avoir un pied de pilote conséquent. De plus, les capteurs numériques sont souvent plus petits que le classique film 24X36, ce qui fait qu'il y a un coefficient multiplicateur de la focale dont il faut tenir compte. Donc, très souvent, avec un 300 mm et un appareil APS-C qui a un coefficient multiplicateur de 1,5 il faut aller au 1/500 minimum, voire 1/1000 ou 1/2000 de s. Quitte à ouvrir un peu le diaphragme, (en général l'autofocus est assez performant pour faire le point et même à grande ouverture la profondeur de champ est suffisante) ou à augmenter la sensibilité (un appareil récent supporte sans souci 400 ou 800 ISO). Donc, pour les chalumeaux, pas de souci, on met l'appareil en priorité vitesse, on cale sur 1/1000 ou 1/2000 de s et on shoote.
Le problème se complique avec les coucous à hélice(s). Parce que le matériel utilisé est le même (téléobjectif et appareil), mais si on garde une vitesse aussi élevée, le temps d'obturation est tellement faible que l'hélice est figée. Or, la plupart du temps, et c'est le signe que ça se passe bien pour le pilote, pour que ces avions volent, il faut que l'hélice tourne ! Et on veut montrer cela sur notre photo. Ce qui implique de baisser la vitesse d'obturation, et dans de grandes proportions, puisque pour un warbird à plein régime, on peut aller jusqu'à 1/250 s, mais un avion de la WW1 à l’atterrissage, c'est plutôt 1/100 s.
Et à ces vitesses là, il n'y a pas de miracle, on aura du flou de bougé.
Quelles sont les solutions ?
Il n'y en a pas vraiment, c'est un problème dont on doit tenir compte. Quelques trucs quand même !
1 - Assurer au début de la présentation de l'avion en gardant une vitesse élevée. Mieux vaut avoir quelques photos nettes avec une hélice figée que toutes les photos ratées.
2 - Prendre énormément de photos. C'est un entraînement, à force de pratiquer, on s'améliore. Tenir un réflex avec un gros télé à bout de bras pendant tout un meeting, faut le faire pour le savoir, mais ça demande véritablement de l'entraînement parce que c'est finalement assez physique.
3 - Se caler sur un point d'appui stable. Surtout pas les barrières du premier rang sur lesquelles tout le monde s'appuie et qui bougent et vibrent tout le temps. Un escabeau et un sac de sable ou de haricots sur l'arceau permet d'avoir à la fois un super point de vue et un bon point d'appui.
4 - Investir dans un pied et une rotule adaptée. J'ai vu un gars sur un meeting qui utilisait un 600 mm exclusivement avec ce type de matériel. Et ses photos sont à tomber ! Mais faut pas rêver, c'est toute sa vie. Le 600 mm, il faut pouvoir se l'offrir, le boîtier, le pied et la rotule aussi. Et ensuite, pour aller de meeting en meeting, le camping car qui va bien. Ce type avait le matos qui allait bien, mais aussi et surtout, il avait le talent qui lui ne s'achète pas, il s’acquière.
5 - Si on a un zoom, si les conditions le permettent, baisser un peu la focale. On pourra toujours recadrer un peu en post prod.
Voilà ce que je peux dire sur le sujet. Désolé, je n'ai pas de recette miracle. Juste quelques trucs à connaître : les vitesses en fonction du type d'avion et de la focale utilisée, de l'entraînement pour tenir son appareil et prendre la photo (ça s'apparente au tir notamment au niveau de la respiration paraît-il, je n'en sais rien, j'ai pas fait beaucoup de tir) et utiliser un point d'appui ou un pied. |
| | | jdmax Admin
Messages : 10129 Date d'inscription : 14/08/2013 Age : 58 Localisation : Région Toulousaine
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 16:45 | |
| Merci pour cette explication claire Par contre j'ai aussi remarqué que les photos étaient trop surexposée quand j'essaye d'avoir une hélice en rotation C'est normal ? | |
| | | Philippe Général
Messages : 29939 Date d'inscription : 13/08/2015 Age : 54 Localisation : Duclair (76)
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 16:50 | |
| Salut Grizzly, moi, c'est en photo où je pipe rien (y a qu'à voir les miennes, mais bon, j'utilise mon téléphone...), en tout cas, c'est très complet et enrichissant ton post. Donc pour le rapprochement avec le tir (là, ça va mieux pour moi !!!!), tu as raison : point d'appui et respiration. Mais un autre "truc" qui, peut être, peut servir sur des prises de vues "sensibles" : sur un tir demandant une certaine précision, ce n'est plus l'index qui va "chatouiller" la queue de détente, mais le majeur. En effet, l'index est "habitué" et a donc une sensibilité moindre. Ainsi, utiliser son majeur, beaucoup plus sensible car moins sollicité, permet de gagner en précision (ce que l'on perd en rapidité du coup). Je serais curieux de savoir si ce truc est transposable aux prises de vue.... | |
| | | Poseidon690 Général
Messages : 23461 Date d'inscription : 27/12/2013 Age : 60 Localisation : Deep South !!!
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 17:05 | |
| Hello, Tout d'abord merci pour toutes ces explications qui vont servir a n'en point douter @Jerome : Ton probleme d'helice "qui tourne" sur la photo est le meme que lorsque tu veux avoir le filet d'eau du ruisseau qui courre. Tu sais ce rendu flou qui laisse imaginer le courant. Pour se faire tu descend la vitesse d'obturation, mais tout ça a été fort bien expliqué. La contre partie, c'est que tout ce qui bouge sera impacté par ce phénomène de "bougé" Donc c'est une equation impossible a resoudre sauf en cherchant l'equilibre satisfaisant entre le mouvement de l'avion, qui doit etre figé, et celui de l'helice que l'on souhaite visible Bon c'est pas non plus une reponse, encore moins une solution, mais je ne sais pas dire mieux @Philippe : - Citation :
- Je serais curieux de savoir si ce truc est transposable aux prises de vue....
Absolument, et ca fonctionne tres bien ! | |
| | | Philippe Général
Messages : 29939 Date d'inscription : 13/08/2015 Age : 54 Localisation : Duclair (76)
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 17:11 | |
| Et bien voilà ma curiosité satisfaite Tittou..... et venant de toi.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 17:26 | |
| Bon je ne me sers pas de mon majeur pour ça ... mais j'essaierai !
Pour les images surexposées quand on descend la vitesse, c'est qu'il y a trop de lumière qui entre. En toute logique, si l'appareil est en priorité vitesse, il accepte la vitesse que tu lui imposes et il gère l'exposition avec le diaphragme. Donc, si c'est surexposé c'est probablement que même diaph fermé à fond, il y a encore trop de lumière qui passe ... Solution : baisser la sensibilité du capteur. Si ce n'est pas possible (capteur déjà au mini ...), il existe des filtres dits gris neutre, qui baissent la quantité de lumière captée. |
| | | jdmax Admin
Messages : 10129 Date d'inscription : 14/08/2013 Age : 58 Localisation : Région Toulousaine
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 18:20 | |
| Ok merci pour les explications! Oui Thierry c'est exactement la même chose pour l'eau qui courre, à la seule différence c'est que tu peux prendre ton temps pour la pose et surtout tu peux faire des centaines de cliché pour affiner avec un coucou en vol c'est pas la même histoire, t'as une petite seconde pour faire ton cliché | |
| | | Archiane Adjudant chef
Messages : 1500 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : A coté de ST E
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 28 Oct 2015 - 22:11 | |
| Très bonne idée, mais très complexe aussi pour le néophyte Merci en tout cas, j'essaierai d'ingurgiter tout ça par petit bout | |
| | | JP Général
Messages : 28767 Date d'inscription : 27/12/2013 Age : 63 Localisation : Ambutrix- Ain-
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Jeu 29 Oct 2015 - 7:04 | |
| J'imprime tout ceci et je vais le lire avec grand intérêt....
merci.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Ven 30 Oct 2015 - 16:03 | |
| Dans le troisième opus de cet exposé, je vais vous parler du flash. Aux débuts de la photographie, il n'y avait pas de capteur, il n'y avait même pas de film, on travaillait avec des appareils énormes et des plaques de verre enduites de produits chimiques. La sensibilité était très faible, ce qui amenait à des temps d'exposition de l'ordre de plusieurs secondes en plein soleil. Aussi, la photographie se limitait-elle à des paysages et à des portraits posés, dans le genre de ceux que réalisaient les peintres. Petit à petit, en particulier avec l'apparition des films, la sensibilité s'est améliorée, ce qui a permis de réaliser des photos de scènes d'action, que l'on a appelé des "instantanés". Et notamment pour les besoins de la presse, le besoin s'est fait sentir de pouvoir réaliser ces instantanés même quand la lumière naturelle s'avérait insuffisante. C'est ainsi que sont apparues les premiers flashes en photographie.
On va sauter toutes les étapes de ces temps héroïques, car cela n'apporterait pas grand-chose à notre propos. Mais si aujourd'hui, on continue à produire et à utiliser des flashes alors que la sensibilité des capteur permettrait de s'en passer dans une immense majorité de cas, c'est que le flash a un immense avantage : il permet de contrôler son éclairage. Encore faut-il connaître certaines données techniques.
Nous avons vu précédemment que le contrôle de l'exposition se réalisait en contrôlant trois paramètres : la sensibilité, le temps d'exposition et le diaphragme. En photo au flash, c'est différent. La sensibilité est calée au minimum pour donner une photo de la meilleure qualité possible en limitant au maximum le bruit lié au traitement numérique. La vitesse est calée à la vitesse de synchro, c'est à dire la vitesse la plus élevée permettant une exposition de l'ensemble du capteur en même temps. Il ne reste donc plus que le diaphragme. Nous allons voir maintenant comment le régler.
Peut-être avez-vous déjà deviné que si l'on abandonnait deux paramètres de réglage, nous allions pouvoir en ajouter d'autres qui ne sont pas contrôlables en lumière naturelle. En éclairage au flash, il est possible de régler la position du flash (orientation et distance par rapport au sujet) ainsi que sa puissance. Et c'est de cette façon (à la nuance près que l'on peut intercaler des diffuseurs ou d'autres objets entre le flash et le sujet) que l'on va contrôler la lumière. Avant d'aborder ces points, nous allons tenter de répondre à une question simple en apparence : comment exposer correctement une photo au flash ?
La réponse est relativement simple, mais on va se compliquer la vie au fur et à mesure que nous aurons des exigences élevées. Mettons nous dans la peau d'un journaliste qui photographie au flash un témoin qui sort de nuit du tribunal où il vient de témoigner... Le flash est fixé sur l'appareil photo. Il a une puissance donnée, qui fait qu'il délivre une quantité connue de lumière durant un temps très court. Cette puissance c'est ce que l'on appelle le Nombre Guide du flash, ou NG. C'est un simple chiffre, sans unité. En divisant le NG par la distance entre le flash et le sujet, on obtient le diaph à utiliser pour 100 ISO. Notre journaliste a un flash de Nombre Guide 36 et se tient à 9 mètres de la porte ou le témoin va apparaître. La division de la règle précédemment énoncée nous donne donc un diaph de 4 (comme la vie est bien faite, la distance et le nombre guide se combinent pour donner une valeur de diaph qui existe. Pour les gens ordinaires qui ont la loi de Murphy qui leur colle aux basques, il est évident que le diaph trouvé n'existe pas. Rappelons que le diaph se règle par 1/3 de valeur, et que ceci est suffisant pour assurer une exposition correcte). Donc, le diaph sera de 4, si notre journaliste a pu caler sa sensibilité à 100 ISO. Mais aujourd'hui, les capteurs sont souvent limités en valeur basse à 200 ISO. Si tel est le cas, il y a une correction à apporter à notre calcul. A 200 ISO, il y a besoin de deux fois moins de lumière qu'à 100 ISO. Il faut donc fermer le diaphragme de telle façon qu'il y ait deux fois moins de lumière à passer dans un temps donné. Donc dans notre exemple, nous règlerons le diaphragme sur f5.6.
Ca va ? Tout le monde suit ?
On va maintenant revenir sur notre exemple pour illustrer comment on va utiliser cette loi d'autres façon, et quelles sont ses conséquences.
Revenons à notre journaliste. Il dispose d'un objectif dont l'ouverture maximale est de 5.6 (valeur assez faible, mais nécessaire pour l'exemple) et il se tient au départ à 12 mètres de la porte du tribunal.36/12 = 3, que l'on va "arrondir" à f2.8 pour tomber sur une valeur de diaph qui existe, et que l'on va corriger à 4 pour tenir compte du capteur à 200 ISO au lieu de 100 utilisés pour le calcul. Le souci, c'est que comme l'ouverture maximale de l'objectif est à 5.6, notre journaliste ne pourra pas ouvrir assez pour exposer correctement. Il lui reste donc deux solutions : soit il peut s'approcher à 9 mètres comme dans l'exemple précédent et son diaphragme de 5.6 sera suffisant, soit il augmente la sensibilité de son capteur à 400 ISO pour compenser l'éclairage insuffisant.
De ce deuxième exemple, on peut tirer plusieurs enseignements : 1 : La puissance lumineuse décroît rapidement avec la distance entre le flash et le sujet. Elle décroît même au carré de la distance, c'est à dire que pour un éclairage donné à une certaine distance, il faudra quatre fois plus de puissance si on double la distance. 2 : Dans une certaine mesure, il est possible de compenser une puissance de flash insuffisante en augmentant la sensibilité du capteur, ou vu de l'autre côté de la lorgnette, augmenter la sensibilité du capteur revient à augmenter la puissance du flash.
Ca, c'est la théorie de base.
Mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas très souple et assez fastidieux. Aussi les fabricants de flashes et d'appareils photos ont perfectionné leur matériel, de façon à rendre le truc de plus en plus automatique ... et onéreux. Avant de parler de quelques-uns de ces perfectionnements, je vais être clair tout de suite : on peut se payer un ou plusieurs flashes de marque. Mais ce n'est pas la voie que j'ai choisi, au contraire, j'ai préféré m'acheter trois flashes de base avec pieds et accessoires pour la moitié du prix d'un flash de marque. J'y perd tout un tas de fonctionnalités comme le pilotage par infra-rouges, les flashes maître-esclave etc... En revanche j'y gagne en créativité puisque je multiplie les sources d'éclairage et la façon de les faire travailler. En revanche, tout se pilote en manuel, avec des essais préalables, ce qui n'est pas un problème avec un appareil numérique dont le "développement" des photos est instantané, et dont la vision de l'histogramme sur l'écran de contrôle permet de vérifier instantanément la qualité de l'exposition. C'est de ce système que je vais parler, n'étant pas assez pointu sur les systèmes plus sophistiqués, qui de plus ont leurs spécificités en fonction des marques.
Toutefois, quelques perfectionnements sont utiles à connaître. Il est souvent fastidieux de devoir calculer de tête, souvent vite, un diaphragme en pratiquant une division. Beaucoup de flashes ont sur leur face arrière le plus souvent un tableau ou le calcul est déjà fait. Perfectionnement supplémentaire, on peut faire bouger un curseur affichant la sensibilité et la correction tenant compte de ce facteur est directement intégrée dans le résultat lu. Les fabricants ont également dotés leurs flashes d'une cellule qui coupe l'éclair lorsque la quantité de lumière a été obtenue. Il faut alors indiquer au flash le diaphragme avec lequel on travaille. Le perfectionnement suivant a consisté à ce que ce soit l'appareil qui mesure la quantité de lumière et qui coupe l'éclair de flash. Pour ce faire, il utilise maintenant également plusieurs cellules pour analyser les contrastes.
Ces perfectionnements sont certes utiles et confortables, mais ils ne sont pas indispensables, pour peu que l'on connaisse la règle établissant le rapport entre Nombre Guide, Diaphragme et Distance.
Un autre perfectionnement, très utile celui là, est de pouvoir doser la puissance du flash. On peut ainsi le faire fonctionner à la moitié, au quart, au huitième et au 1/16 de sa puissance. Ca permet beaucoup plus de souplesse dans le positionnement des flashes, et surtout, ça permet de doser la lumière d'un flash par rapport à un autre dans un système multiflash.
J'arrête là pour aujourd'hui. La semaine prochaine, on verra au vu de toutes ces théories, quelles devraient être les caractéristiques d'un appareil qui permet de contrôler son éclairage pour photographier des maquettes.
Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser. Si je connais la réponse, je la donnerai avec plaisir. |
| | | Philippe Général
Messages : 29939 Date d'inscription : 13/08/2015 Age : 54 Localisation : Duclair (76)
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Ven 30 Oct 2015 - 16:11 | |
| C'est complet de chez complet ces explications...... Même si je pipe rien aux photos, avec toi j'apprends !!!!! | |
| | | zebigboss major
Messages : 4021 Date d'inscription : 31/03/2014 Age : 74 Localisation : Belfort
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Ven 30 Oct 2015 - 18:44 | |
| on peut aussi réduire l'angle de prise de vue par rapport au sujet , être le plus dans l'axe de l'appareil-sujet , valable aussi en sport mécaniques | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Lun 2 Nov 2015 - 9:55 | |
| - zebigboss a écrit:
- on peut aussi réduire l'angle de prise de vue par rapport au sujet , être le plus dans l'axe de l'appareil-sujet , valable aussi en sport mécaniques
Je pige pas bien ce que tu as voulu dire ... Dans le post suivant, je vais aborder les angles d'éclairage. |
| | | zebigboss major
Messages : 4021 Date d'inscription : 31/03/2014 Age : 74 Localisation : Belfort
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Lun 2 Nov 2015 - 15:24 | |
| essaie de de situer en face ou à peu près de l'objet à photographier | |
| | | JP Général
Messages : 28767 Date d'inscription : 27/12/2013 Age : 63 Localisation : Ambutrix- Ain-
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Jeu 3 Déc 2015 - 19:19 | |
| Salut tous le monde... J'étais furax hier au soir.. J'ai voulu passer en priorité ouverture lors de la rando de Saint Alban avec un diaphragme de 22 car on était plein soleil, l'Iso et la vitesse était en auto. De ce que je viens de lire c'était une erreur par rapport à la profondeur de champ et la netteté, il aurait mieux valu bosser avec 16. Malgré une ouverture à 22 qui ne devrait pas laisser entrer trop de lumière, mes photos étaient trop lumineuses et j'ai du les retoucher... J'ai fais un test cet après midi en rando, j'ai bloqué à 100 ISO f/161/8050 mm100 ISO f/221/3055 mm100 ISO Celle en 16 est mieux il me semble et je n'ai pas eu les problèmes de luminosités d'hier... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Jeu 3 Déc 2015 - 20:43 | |
| Salut JP !
Si j'ai bien pigé les données que tu indiques, la première photo a été prise à f 16, 1/80 s, focale 50 mm, et à 100 ISO. Le seconde f22, 1/30 s, 55 mm et 100 ISO.
Entre f16 et f22, il y a un diaph d'écart, soit 1 IL. La photo exposée à f 16 a laissé passer la lumière pendant 1/80 de seconde. Pour laisser entrer la même quantité de lumière à f 22, il faut que ça dure deux fois plus longtemps, soit 1/40 de seconde. Or, elle a été expose à 1/30, soit 25% de lumière en plus. Elle est donc surexposée par rapport à la première.
A mon avis, même celle à f 16 aurait gagné à être encore un peu moins exposée.
Quelques conseils :
Le mode ISO automatique, s'il élargit la plage de réglages possibles en bloquant l'ouverture, n'est pas idéal car tu perds le contrôle d'un des paramètres de qualité. Mieux vaut se caler sur la valeur ISO la plus basse possible compatible avec les ouvertures et les vitesses que l'on souhaite utiliser.
En mode priorité ouverture, tu choisis un diaphragme, et l'appareil adapte la vitesse pour exposer correctement la photo. Le choix de l'ouverture permet en fait de contrôler la profondeur de champ. Plus l'ouverture est grande (le chiffre des diaphragmes est petit), et plus la profondeur de champ est faible : la photo sera floue en avant et en arrière du sujet sur lequel a été faite la mise au point. En portrait, on choisit une faible profondeur de champ. Dans certaines scènes d'action également, pour éliminer un arrière plan inesthétique par exemple. En paysage, c'est l'inverse : une bonne photo de paysage conduit le regard depuis le premier plan jusqu'au fond, et le plus souvent, on recherche une grande profondeur dans la netteté. On choisira donc de fermer le diaphragme.
En mode priorité vitesse, on choisit une vitesse, et l'appareil règle le diaphragme pour exposer correctement la photo. On l'utilise surtout en photo de sport, où il est important de geler le mouvement. On a également vu qu'en meeting aérien, on l'utilisait préférentiellement pour geler les jets ou pour faire en sorte que la rotation de l'hélice soit perceptible sur la photo.
Normalement, sur les appareils numériques, il est possible de vérifier l'exposition de la photo. Il ne faut surtout pas se fier à l'écran qui ne donne qu'une vague idée de l'exposition de la photo. En revanche, il y a une courbe qui s'appelle l'histogramme et qui doit être accessible.
Pour faire simple, l'histogramme est une représentation graphique des lumières présentes dans la photo. L'appareil procède à un échantillonnage des lumières présentes sur la photo et indique leur fréquence au moyen d'une barre. Les zones sombres sont à gauche, les zones claires à droite. Une photo bien exposée aura un histogramme harmonieux. Une photo surexposée aura un histogramme décalé sur la droite et une photo sous exposée aura l'histogramme décalé à gauche.
Pour un paysage, même si les conditions de lumières sont parfois très variables, il y a souvent le temps de corriger le tir, soit en indiquant à l'appareil de sur ou sous exposer à l'aide du correcteur d'exposition, soit en passant en mode manuel.
On a un effort de réflexion à faire au début, et puis très vite, ça devient un automatisme.
En espérant avoir fait avancer le schmilblick ...
Dernière édition par grizzlyjeeper le Ven 4 Déc 2015 - 5:42, édité 2 fois |
| | | JP Général
Messages : 28767 Date d'inscription : 27/12/2013 Age : 63 Localisation : Ambutrix- Ain-
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Jeu 3 Déc 2015 - 21:17 | |
| Pour faire simple, j'aurais du forcer en sous ex??? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Ven 4 Déc 2015 - 5:41 | |
| Ça serait à confirmer en visualisant l'histogramme, mais je pense que oui. |
| | | belisama Adjudant
Messages : 762 Date d'inscription : 25/03/2016 Age : 65 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Re: [Photo] Quelques notions de photo. Mer 22 Fév 2017 - 15:21 | |
| Je suis désolé Grizzly mais je n'ai pas le courage de lire autant de détails techniques même si ça aurait pu améliorer mes prises de vue de mes dioramas. Je vends mon CANON EOS pour m'acheter un bridge qui je l'espère fera presque tout, tout seul. | |
| | | zebigboss major
Messages : 4021 Date d'inscription : 31/03/2014 Age : 74 Localisation : Belfort
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