bonjour à tous.
Sur ce post je vais vous parler des marquages, codes, couleurs dans notre Armée de l'Air. J'essaierais au mieux d’être assez simple dans le texte, dans la mesure du possible avec des photos.
Bien entendu, je ne prétends pas avoir la science infuse et tous ceux qui auront quelque chose à dire, à corriger ou à apporter seront les bienvenus.
Comme je constate avec plaisir que pas mal de membres font du WW1 je commencerais par le début, 1909, pour arriver à notre Armée que vous connaissez tous.
Je vous souhaite une bonne lecture et n'hésitez pas à émettre vos critiques.
En 1909 la France décida de commander les premiers aéroplanes militaires, l’école supérieure de l’aéronautique est créée . Une compagnie d'aérostiers existait depuis le 02 avril 1794, son école se situant dans le parc de Chalais-Meudon, près de Paris, le général Roques, directeur du génie militaire, est chargé de l’aérostation et de l’aviation, tache partagé avec l'artillerie.
C'est ainsi que les laboratoires de Chalais-Meudon (Génie) et l’établissement de Vincennes (Artillerie) décidèrent d'un mode d’identification des avions par un chiffre, les cinq premiers appareils du Génie furent nommés de 1 à 5 (2 biplan Henri Farman, 2 biplan Wright et 1 monoplan Blériot, allant de même pour les commandes de l’Artillerie. 4 écoles vont se partager les brevetés (à voir le post que je vais faire sur les premiers pilotes).
Bien vite il fallut trouver une autre logique d’identification et avant fin 1910 le Wright du Génie devient le CW1 (C pour Chalais-Meudon, W Wright et 1 le premier appareil de la marque). Ces marquages ne sont indiqués que sur des plaques vissées quelque part sur le fuselage et c’est seulement au courant de 1911/12 que les matricules apparaîtront sur les gouvernails.
Le 26 juillet 1912 une instruction sur l’immatriculation des avions militaires est dictée par l’Inspection Permanente de l’Aéronautique Militaire. La nouvelle dénomination sera les initiales du constructeur suivit du numéro de l’avion et la charge maximale, exemple pour le quarantième Maurice Farman avec poids utile de 250 kg.
M.F 40
charge maxima 250
S’ajoute 2 cocardes d’1m de diamètre, une sous chaque aile pour les monoplans ou sous le plan inférieur des biplans. Le centre de cette cocarde se trouvant dans l’axe de l’aile à égale distance des 2 attaches extrêmes du haubanage sur monoplan et des deux mâts extrêmes des biplans .
Avec la rapidité du développement de l’aviation militaire entre 1911 et 1912 le matériel doit être remplacé après quelques mois suite à de nombreuses casses, le problème étant que l’achat d’avions neufs dépendent du Ministère de la guerre et les commandes prisent une fois part an.
La solution va se trouver rapidement en y apportant les appareils directement chez le constructeur qui va tout en réparant l’avion y installer les améliorations des derniers appareils en service. Sans acheter un nouvel avion, l’ancien fatigué, usé, cassé ressortira des ateliers constructeurs comme un appareil neuf aux normes les plus récentes sans pour autant changer son matricule alors qu’il devient pratiquement toujours un modèle différent
En 1912, en plus des marquages officiels, d’autres vont voir le jour. Le Ministère de la Guerre ne pouvant acheter des appareils en nombre suffisant afin de doter les centres de plus d’avions, des souscriptions sont lancées à la population. Une plaque portant le nom des souscripteurs est fixée sur les appareils achetés, le nom peut être peint mais c’est rare. Si vous voyez une photo avec les marquages traditionnels ainsi qu’un nom comme « Strasbourg », « l’écolier de France » ou « Valmy » vous saurez que l’avion a été offert par le peuple. Ces marques resteront sur l’appareil 2 ans. A l’entrée en guerre en 1914, certains de ces avions effectueront des vols opérationnels jusqu’au courant de l’année 1915.
Voici une photo d'un Farman avec les nouveaux marquages. Si quelqu'un a de bons yeux se serait super de me dire ce qu'il y a d'écrit sur le haut de dérive, je lis VINSIN mais avant???
Voilà succinctement le début de cette histoire. Je suis en train de travailler sur la première guerre, mais là cela se corse car c'est la période charnière ou d'un coté le ministère émet de nouvelles normes et dans le même temps les pilotes ou chef d'escadrille apposent des marquages officieux qui pour certains deviendront officiels.