Le Benz Patent-Motorwagen Nummer 1 (ou Tricycle Benz 1), fabriqué par Carl Benz en 1885, est considéré par certains comme la première automobile de l'histoire, en raison du moteur à explosion qui constitue son système de propulsion. Pour d’autres, c'est en 1884 que la première automobile mue par un moteur à combustion interne quatre temps à pétrole, brevetée par Édouard Delamare-Deboutteville et Léon Malandin, parcourut ses premiers kilomètres. Par ailleurs, le British Royal Automobile Club et l'Automobile Club de France s'accordent à dire qu'il s'agit du fardier de Nicolas Joseph Cugnot.
Dès sa jeunesse, Benz eut l'idée d'une voiture qui, organiquement, allierait châssis et moteur et ne serait pas la simple adjonction d'un moteur à un véhicule existant déjà. Le premier tour d'essai public du prototype Benz eut lieu à Mannheim.
Cette voiture a de nombreux points communs avec les voitures modernes, comme son moteur à essence, l'allumage électrique, le carburateur, le radiateur à eau et le châssis.
Après avoir développé avec succès, en 1873, un moteur alimenté au gaz, Carl Benz se focalise sur le développement d'un véhicule doté d'un moteur à combustion interne alimenté en pétrole. Son tricycle Benz (Patent-Motorwagen ou Motor Car), présenté en 1886, est considéré comme la première véritable automobile industrielle, construite dès le départ pour être motorisée. Benz aurait terminé son premier Patent-Motorwagen en 1885. Il le présente au public le 3 juillet 1886 à Mannheim. Le véhicule est breveté en Allemagne sous le numéro 37 435, à la suite du mémoire déposé le 29 janvier 1886.
Il s'agit d'un tricycle à roue avant directrice. Le moteur est un monocylindre horizontal à arbre à cames vertical, pourvu d'un volant horizontal. Sa puissance de ³⁄₄ ch (550 W) pour 980 cm3 de cylindrée lui permet d'atteindre la vitesse de 12,8 km/h lors des premiers essais3, avec un maximum d'environ 16 km/h par la suite
Le 3 juillet 1886, Benz fait des essais publics satisfaisants. Bien que ses associés estiment qu'il ne s'occupe pas suffisamment des moteurs à gaz qui assurent la survie de la société, il persiste dans ses recherches, encouragé par la presse. En 1888, il présente une version plus robuste et en fait la démonstration, mais n’en vend cependant que deux exemplaires.
En août 1888, Bertha, l'épouse de Benz, prend la Motorwagen no 3 à l'insu de son mari et part, accompagnée de ses deux fils, Eugen et Richard, âgés de 15 et 14 ans, pour un voyage de 104 km à travers les villes de Heidelberg et Wiesloch, pour finalement rentrer chez elle à Pforzheim. Elle doit mettre la « main à la mécanique » à plusieurs reprises au cours de cette escapade, principalement au niveau du système de freinage, mais son plus gros souci est de trouver en route des pharmacies, qui sont alors seules à vendre de l'essence.