M125 Lagnieu Brenaz

Bonsoir,
On est sorti sur Lagnieu pour coter la M125, Lagnieu, Saint Sorlin en Bugey et Sault Brenaz.

On a profité d'un très beau temps, chaud et sans vent..

Une randonnée de 15km100 et 400m de dénivelé qui se termine par l'ancienne voie de chemin de fer.

les photos sont ICI

superbe, et c'est quoi ce beau château au loin?

Le château de Vertrieu en Isère.

Fief relevant de la baronnie de La Tour dont les archives ont, malheureusement, disparu de longue date, le château de Vertrieu n'apparait que tardivement dans les textes.
Le vieux château commandait un passage important entre le Bas-Bugey et l'île de Crémieu.
Aussi, les Romains d'abord, les hommes du Moyen-Âge ensuite, y avaient édifié des ouvrages militaires. En face de Saint-Sorlin, se dressait une réplique belliqueuse et longtemps les dauphins furent les maîtres des deux forteresses. Quand les comtes de Savoie s'installèrent à Saint-Sorlin, le temps des luttes était heureusement passé.
La maison-forte de Vertrieu est mentionnée dans un acte de 1289, alors aux mains de nobles Guionet et Johannet de La Balme. Simple maison-forte, telle elle est désignée dans le contrat d'hommage rendu au Dauphin, le 15 mai 1361, par noble Jean de La Balme. L'année suivante, un autre acte d'hommage, du 22 juin 1362, prêté par noble Amblard de La Balme confirme cette désignation. En effet, les droits de haute justice étaient liés à la possession des châteaux et seigneuries de Quirieu et La Balme, donnés le 16 septembre 1423 au puissant seigneur qu'est alors Humbert de Grôlée, bailli de Mâcon et sénéchal de Lyon. En 1458, une révision des feux exécutée par la Chambre des comptes de Dauphiné, fournit un autre nom, nobilis Johannes de Balma, dominus domus fortis de Vertriaco. Pour succinctes qu'elles soient, ces notations sont à rapprocher des conclusions que suggère une rapide visite des lieux.
Le donjon du XIII^e siècle, partie essentielle des ruines, a été renforcé par des courtines et des fortifications plus tardives, principalement au XV^e siècle, où plusieurs pierres ou linteaux portent, sculptées, les armes de la famille de La Balme : "D'or à la bande de gueules, chargée en chef d'une étoile d'argent".
A la fin du XV^e siècle, Françoise de La Balme, dame de Vertrieu, fille unique d'Amblard de La Balme, écuyer, seigneur de Vertrieu, épousa Claude de La Poype, seigneur de Serrières. Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, la seigneurie de Vertrieu demeurerait aux mains de la famille de La Poype. Entre 1638 et 1664, Abel de La Poype, comte de Serrières fit construire, en bordure du Rhône, le château moderne de Vertrieu, mettant ainsi fin à l'occupation permanente de l'antique maison-forte. Dans le cours du XVIlIe siècle, la seigneurie de Vertrieu fut cédée à Léonard de Bathéon, d'une famille lyonnaise qui avait participé au consulat de la cité.
En 1788, M. De Bathéon de Vertrieu était gouverneur militaire de la ville de Vienne. Il convient enfin de remarquer que le premier château de Vertrieu ne cesse pas, au cours du XIX^e siècle, d'être entretenu par la famille de la Roullière, héritière des Bathéon de Vertrieu. Deux contreforts édifiés pour soutenir le donjon en témoignent. Fait remarquable, le vieux château, et plus particulièrement sa tour des Gardes avec son toit de lauzes, sont visibles de tous les itinéraires de la vallée (Ain, Isère, et les 4 points cardinaux).
Par ailleurs le vieux château a servi de carrière de pierres lorsqu'il a cessé d'être habité. On peut voir des fenêtres à meneaux et des linteaux sculptés dans le village.
Au château moderne, une pierre d'angle, sculptée et retaillée, mise à jour lors de la restauration de la tour sud ouest, en 1974, prouve que le vieux château était déjà utilisé comme carrière au début du XVIII^e, époque de construction de la tour. Fort heureusement, il existe dans la région proche de nombreuses véritables carrières de pierres, et le vieux château a vu son pillage se limiter.
A l'heure actuelle, après une restauration réussie, le vieux château est à nouveau habité.