Deux Piper L4-HIl existe des différences remarquables entre un L4 et un PA 18 et c’est sur la maquette de Revell que je vais tenter d’obtenir un L4-H, mais on verra au final que si le résultat s’en approche il reste perfectible, d'autant que j'ai œuvré sur des maquettes déjà montées et que mon domaine d’intervention s’en est trouvé limité.
Je vais présenter deux L4 dans le cadre de mon diorama.
Toutefois le constat c'est que cette version primitive de l'avion n'existe pas au 1/32 et c'est donc la transformation du Piper PA 18 Super Cub de Revell que je vais utiliser en le modifiant.
Revell l'a décliné en deux boîtages avec roues ou avec flotteurs.
Les principales transformations à partir du PA 18- l’épaisseur du fuselage, nettement moins large sur le L4
- la forme des capots laissant apparaître les cylindres du petit moteur Continental de 65 cv alors que le moteur du PA-18 est totalement occulté
- la verrière, plus longue et avec un pare-brise plus arrondi sur le L4
- les plans fixes, les gouvernes de profondeur et le gouvernail de direction qui accusent des formes différentes
- les éléments du treillis de cabine
- le tableau de bord, moins fourni en équipements
- le réservoir d’essence, à ajouter en avant de la cloison pare feu, alors qu’il se trouve dans l’aile gauche sur le PA 18 d’où il faudra le faire disparaître
- les feux de position inexistants sur le L4
- les sandow de rappel d’amortissement du train d’atterrissage, beaucoup plus étroits sur le Grasshoper.
Historique rapideL'avion est issu du projet désigné E2 par la société Taylor Brothers Aircraft Manufacturing Company, créée en 1927 par Clarence G.Taylor et Gordon A. Taylor et sise à Rochester, état de New York.
William T. Piper rachète la société en 1937 et la renomme Piper Aircraft Corporation.
Le Piper L4 est l’extrapolation militaire du célèbre Piper J-3 Cub, petit avion d’aéro-club utilisé pour la formation élémentaire de milliers de pilotes à travers le monde.
L'image de marque de l'avion civil Piper Cub est présente sur le plan fixe vertical de tous les avions de série.
Avec l’opération Overlord, ce biplace en tandem, aisé à piloter et aux capacités « ADAC » (atterrissage et décollage court – « STOL » en anglais) va trouver au sein de l’USAF une place privilégiée en tant qu’avion multitâches.
Il sera utilisé pour le réglage d’artillerie, l’observation,
le courrier, les liaisons, les besoins de l’état-major
(ici avec D. Heisenhower)
et accessoirement pour les EVASAN (évacuations sanitaires).
En « revêtant l’uniforme », il reçoit quelques aménagements : sa modification principale est l’agrandissement de l’arrière de sa verrière pour une meilleure visibilité.
Il reçoit aussi un équipement radio émetteur/récepteur et une grande antenne souple.
Il prend l’appellation de Piper L4 Grasshoper ce qui signifie « sauterelle », du fait de sa propension à rebondir lors de l'atterrissage aux mains des élèves en école de pilotage.
Ceci est dû à son train d'atterrissage amorti par sandow et au dispositif de sa roulette de queue placée à l'extrémité d'une suspension à ressorts.
De 1938 à 1947, le Piper J-3 Cub a été construit à 20 159 exemplaires, dont 5 867 de type L-4 Grasshoper.
J'ai remarqué que l'avion n'était pas très connu sous cette appellation; en fait, c'est celle de l'USAF pour définir le Piper J3 civil, déjà présent à l'époque sur de nombreux aéroclubs outre atlantique et qui va se faire connaître sous le nom de Piper Cub.
Tout comme le Taylorcraft ou l'Auster Britannique, le L4 va être utilisé pour le réglage d'artillerie, l'observation rapprochée, les déplacements locaux, le courrier...
Il évolue dans les domaines de vol d'un ULM actuel de deuxième génération; vitesse lente (130 max) décollages et atterrissages courts.
J'ai pensé un moment y intégrer la maquette Bronco au 1/35.
Je l'ai monté jadis au profit du feu magazine Replic
Je le présente encore parfois en expo avec son équipage et des incontournables vaches purement normandes dont les robes sont très particulières et se composent de trois types: bringué, truité ou neutre. Ce que j'ai respecté à partir de photos.
La maquette présente quelques difficultés, mais s'avère intéressante à monter.
Toutefois, j'ai renoncé à la présenter dans le diorama à cause de l'échelle.
En effet, je "roumegue" (je rouspète en l'occitan) déjà assez devant la carence en militaria au 1/32, alors je préfère que mes avions soient à la "bonne échelle".
Les maquettes sont issues de montages plus ou moins loupés par des tiers et je les ai récupérées il y a quelques années.
Il existe des différences remarquables entre un L4 et un PA 18.
Les plus visibles concernent, le fuselage plus étroit et notamment l’avant de l’avion nettement plus mince, avec des capots moteur laissant apparaître les cylindres, alors que le moteur est totalement occulté sur le PA 18.
La verrière est plus longue sur le L4, le gouvernail de direction et les éléments du treillis de cabine sont très différents. Le tableau de bord est moins fourni et on distingue bien le réservoir d’essence.
Les feux de position et l'emplacement du réservoir sur l’aile gauche du PA 18 avec son bouchon de remplissage, doivent disparaître sur le L4.
Les sandow de rappel d’amortissement du train d’atterrissage sont beaucoup plus étroits sur le Grasshoper.
Il y a aussi quelques trappes qui diffèrent en forme et en nombre et d'autres petits détails dont je ferai l'impasse.
Le Piper L4-H Grasshooper en état de vol.C’est le PA-18 de Revell monté il y a quelques années et peint en jaune que je vais « reformater ».
Les modifications citées ci-dessus vont s’appliquer, mais comme je l'ai indiqué, avec la difficulté de les réaliser sur une maquette montée, ce qui nécessite une attention particulière et du doigté.
Entre l’avant du pare-brise et la cloison pare-feu, il manque 2 mm de matière. Après avoir décollé les capots et le moteur, je rajoute l’épaisseur nécessaire en carte plastique, puis viennent les détails visibles sur les photos et je peindrai cette nouvelle cloison pare feu en vert zinc chromate sale.
Les flancs avant du fuselage sont réduits en épaisseur au maximum des possibilités qui restent limitées par celle du plastique. Au final c’est encore un peu large, mais on va devoir s’en contenter.
Suite au ponçage, on remarque bien les dégâts sur les flancs, que je réparerai à l'aide de mastic.
La représentation par Revell des moteurs est bonne, mais incomplète.
Quelques aménagements sont nécessaires. Sous le radiateur j’ajoute la tubulure biseautée qui fait défaut et modifie l’aspect du pot d’échappement pour le mettre en conformité avec celui qui équipe les « Sauterelles » (Grasshoper).
Le bâti moteur ayant souffert des manipulations, j’en confectionne un nouveau en plastique étiré à la flamme, que je peindrai dans la même teinte.
Essais sur le GMP, le bâti et la cloison pare feu.
La verrière, va nécessiter de la chirurgie lourde. Il faut délicatement découper la partie excédentaire du fuselage et créer les vitrages supplémentaires
Noter l'élimination, par un ponçage drastique, de la représentation du réservoir d'aile.
Les vitres remplacées sont confectionnées dans du plastique transparent de 8/10è de mm.
J’en profite pour modifier les croisées de l’arrière du treillis de cabine en remplaçant celles du kit, non conformes, avec celles qu’arborent les L4 et ajouter le nouveau panneau en carte plastique à l’arrière de l’habitacle afin d'occulter l'espace vide.
Tout comme pour le précédent L4, je confectionne à l’aide de carte plastique, une nouvelle gouverne de direction car celle du PA18 est différente (à droite celle du kit)
Je m'aide d'un plan ramené au 1/32. Je calque la forme du gouvernail puis le reporte sur de la carte plastique d'épaisseur idoine
La nouvelle gouverne est découpée puis les bords finalisés par ponçage.
Pour donner un peu de relief, les lisses horizontales sont ajoutées, poncées et pointées.
Le gouvernail est positionné à l'aide des incontournables segments de cuivre qui permettent de modifier l'orientation, ce qui est appréciable pour varier les photos finales.
PlansPiper J3 Cub
Piper L4-H
Piper PA 18 “Super Cub”
Après avoir déposé (non sans mal) les capots et le moteur, les flancs avant du fuselage sont réduits par un ponçage drastique limité par l’épaisseur du plastique, ce qui ne manque pas d’occasionner quelques dégâts….
Entre l’avant du pare-brise et la cloison pare-feu, il manque 2 mm d’épaisseur de matière que je vais rajouter en carte plastique.
Le bâti moteur ayant souffert des manipulations, j’en confectionne un nouveau en plastique étiré à la flamme.
Sous le radiateur, j’ajoute la tubulure biseautée qui fait défaut et modifie l’aspect du pot d’échappement.
Quelques câbles viennent compléter l’arrière du G.M.P. qui va nécessiter aussi quelques aménagements complémentaires.
Les protections métalliques très typées qui surmontent des cylindres « twin flap » du Continental et les bougies,
...sont créées en métal fin (canette - alu alimentaire).
Modification du train d'atterrissage:Il existe de singulières différences entre celui du PA 18 et du L4.
Les entretoises du train d'atterrissage sont découpées afin de modifier la taille des sandow plus réduite sur les Grasshoper que sur le PA 18.
Des orifices sont pratiqués afin d'y insérer des segments de métaux (cuivre) qui assureront la solidité de la fixation
Comparatif des entretoises modifiées: Celles d'origine du PA 18...
...et les nouvelles, avec les petits sandow d'amortissement et les câbles de freinage absents sur la maquette et ajoutés en scratch.
L'orifice provisoire pratiqué sous l'avant du fuselage est destinée à recevoir une durite d'évacuation.
L'amortisseur à lames de Revell ne convient pas au L4 et je l'ai modifié en conséquence avec le remplacement de la roulette.
Une reprise et un aménagement complémentaire vont être indispensables
Mise en place les pattes de fixation et les ressorts de rappel
Les fixations des plans fixes m'ont semblé précaires aussi je les ai renforcées à l'aide de tiges métalliques
Au regard des photos et des plans, on remarque que les bords d'attaque des plans fixes du PA 18 de Revell sont différents de ceux d'un L4.
Je les rectifie à l'aide à de la Dremel puis reprends le bord d'attaque au papier de verre.
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La forme du gouvernail du PA-18 est différente de celle du L4.
Avant de refermer, j’en profite pour modifier le treillis de cabine,
et mettre en place l'émetteur/récepteur, déniché dans les boites à rabiot et modifié pour la circonstance
Une fois positionnées, les nouvelles parties transparentes sont collées à la colle Cléopâtre, mais un ajout parcimonieux de cyano gel a été nécessaire.
Tous les montants de la verrière sont ajoutés en carte plastique fine
Je termine cette première étape avec la confection des câbles de commande des ailerons que Revell n'a pas jugé bon de proposer sur son modèle malgré leur visibilité sur l'avion réel.
En partie avant des mâts de support des ailes, les câbles cheminent dans leurs guides (sections de gaine de câble téléphonique) passent par des poulies de renvoi (carte plastique), entrent dans l'aile et en ressortent aussitôt pour aboutir sur les tenons des ailerons.
Voilà, les caches ont permis un premier voile blanc au niveau des futures bandes de débarquement.
Les pochoirs sont à présent en place et l'avion prêt pour la peinture.