Merci Ours blanc pour ces tutos vidéos.
D'ailleurs ci après, voici quelques techniques pour représenter les hélices.
Mais bien sur, vous aurez peut être d'autres techniques pour compléter ce post.
Pour essayer de bien représenter les hélices en bois de ces vieux coucous, il vaut mieux savoir comment elles étaient faites et quel bois était utilisé.
Un peu d’histoire…Ces hélices étaient de véritables œuvres d'art. Essayer de les rendre belles est une sorte d'hommage à ces gens qui ont fait l'aviation.
L'hélice Eclair qui équipait certains Spad est la création d'un certain Marcel Bloch. Cet essai transformé fut le début d'une grande partie de l'histoire de l'aviation Française qui continue de nos jours avec le Rafale.
Quand je parle d’œuvre d’art, jugez plutôt : Après façonnage, l’hélice était montée verticalement sur une équilibreuse où elle devait prendre une position horizontale. Sinon, on rognait la matière. Une bonne bipale (Par exemple une « intégrale » Chauvière de 2,50 m de diamètre pesant moins de 18 kg) possédait une différence de poids entre chaque pale inférieure à deux grammes. Ensuite, l’hélice était poncée puis vernie ou laquée au pinceau (à la main). Les trous pouvaient être bouchés à l’enduit si nécessaire. Après laquage, l’hélice était de nouveau équilibrée et la tolérance permise n’était alors plus que d’un gramme entre chaque pale.
Hélice Chauvière en acajou équipant un Airco DH1 Britannique.
Chez tous les constructeurs, la technique de fabrication est la même. Une fois le tracé effectué sur un gabarit, on choisit les matériaux. Le noyer est le plus utilisé en France. Les planches dont l’épaisseur varie de 5 à 20 mm sont choisies avec soin. Le tracé fait, on découpe les lattes, qui sont assemblées par collage sous presse après séchage à la chambre chaude. L’épaisseur de l’hélice assemblée varie entre 90 et 180 mm et le nombre de lattes de 4 à 8.
Il faut bien comprendre que les différentes couches sont, au moyeu, perpendiculaires à l’axe du moteur. C’est important pour bien représenter une hélice qui alterne des couches de bois différents et donc de teintes différentes. C’est bien ça le problème majeur car, par exemple, une Axial de chasseur Allemand au 48ème fait 3mm d’épaisseur et représenter 5, 6 couches différentes dans cet espace est un tantinet ardu.
Sur cette hélice Heine ci-dessus, on peut constater que l’extrados (en haut) et l’intrados (au milieu) n’offre pas les mêmes dessins de couches de bois. C’est le résultat de la flèche du bord d’attaque, visible sur la vue de profil (en bas) alors que le bord de fuite est rectiligne.
Jusqu’en 1 910, les constructeurs d’avions se débrouillaient pour faire eux même leur hélice. Après, avec l’essor de l’aéroplane, de nouveaux métiers périphériques spécifiques voient le jour (héliciers, motoristes, etc. …).
En France, et ce dès 1908, la soufflerie de Mr Gustave Eiffel donne une avance considérable aux héliciers Français sur la concurrence étrangère.
Une hélice est une véritable « voilure tournante ». Elle possède comme une aile, un bord d’attaque, un bord de fuite et un angle d’incidence (qui définit son pas).
Pour la France on compte une dizaine d’héliciers.
Un Caudron G3 pourra être gréée, suivant la motorisation et la fonction de l’appareil soit d’une Régy (de 2,10 m, 2,50 m ou 2,60 m), d’une Chauvière (2,50 m ou 2,60 m), d’une Ratmanoff (2,60 m), d’une Grémont (2,50 m ou 2,60 m), d’une Eclair (2,58 m), d’une Georges (2,60 m), d’une Mercure (2,50 m) ou encore d’une Levasseur (2,60 m).
Pour mémoire, on peut rajouter les deux autres héliciers Français Gallia et Ratier.
Le site : http://www.woodenpropeller.com/ est une mine de renseignements.
Pour imager le propos, j'ai en ai tiré une image
S'il y a plein de copeaux par terre, vous pouvez remarquer qu'ils portent tous la cravatte. Grande classe!
Vous remarquerez aussi la manière de coller des couches de bois succéssives avant façonnage à la main.
Vous trouverez aussi une
belle galerie de portrait d'hélice ici : http://www.woodenpropeller.com/Photo_Gallery.html
Suit une autre image tiré de ce site.
Le bois utilisé était un bois dense et dur et dépendait un peu des fabriquants et des nations.
Les Anglais utilisait essentiellement de l'acajou.
Les Américains et les Français utilisait l'acajou, le noyer ou le chêne. Les Français utilisait aussi le Cormier, un bois plus dense encore que le chène et d'un grain très fin. Le bois de cet arbre à croissance lente est connu des plus anciens parmi nous qui ont eu entre les mains des règles et equerres en bois.
Les hélices Françaises sont peut être les plus faciles à représenter car elles étaient en effet recouverte d’une laque (Tonkilaque) opaque de couleur brun rouge à noire.
Pour imager, voici une hélice de Camel au 48ème.
L'hélice a reçu une couche acajou prince august et retravaillé à l'huile pour simuler les différentes couches.
Pour les hélice Allemandes, blocus maritime oblige, point d'acajou.
Les hélices en laméllé-collé étaient faites par bon nombre de fabriquants avec deux bois différents. Axial par exemple qui équipait la plupart des Fokkers Dr1, D VII et D VIII, utilisait un bois dur comme le noyer et un bois tendre, le tilleul, qui amenait de la légereté à l'ensemble.
Pour rendre bien compte des différentes couches, rien de tel qu'un bon masquage en règle. Fastidieux mais efficace. Il faut bien entendu faire coïncider les bandelettes caches sur les deux faces de l'hélice.
Voilà le résultat après démasquage et un voile de verni teinté de jaune - orangé pour une hélice de Fokker Dr1.
Pour les hélices d'albatros (ou autres), la méthode à main levée et à l'huile est assez efficace. Le temps de séchage long de ce médium permet de revenir sur l'ouvrage afin de tirer la peinture avec une brosse. (voir de tout effacer et de recommencer si l'on n'est pas satisfait...)
A noter qu'Eduard propose des décals dans la boite dual combo dédié au D VII... pas essayé;
Il existe bien d'autres méthodes (lues dans la presse spécialisé) mais pas testées non plus.
Ci-dessous voici le Tuto de Nico. Alias Sokibob qui nous propose sa version à l’acrylique et au pinceau.
- Ailleurs, (et avec son autorisation) sokibob a écrit:
- Hello, voici ma technique pour peindre une hélice en lamellé-collé au 1/48
On commence par nettoyer, dégraisser et passer une sous-couche blanche à l'aéro ou en bombe (Skull White de Citadel) :
Puis une couche de beige acrylique à l'aéro de préférence :
Ensuite avec du marron plus foncé (la teinte exacte dépend du rendu final qu'on veut avoir), toujours à l'acrylique, on réalise un premier jet des épaisseurs. Là bien sûr on est passé au pinceau fin à longs poils. Pour faciliter le passage du pinceau, la couleur est allongée avec du retardateur.:
On finalise. Le bois le plus foncé représentant le bois le plus dur. Chaque côté est traité séparément, de manière à être le plus symétrique possible entre l'avant et l'arrière de la pale, ainsi qu'avec son opposé de l'autre côté de l'axe de rotation:
Le but est d'arriver à pouvoir voir les différentes épaisseurs de manière régulière sur la tranche de l'hélice, à la fois sur la longueur et sur l'axe du « bois » :
La peinture acrylique est alors légèrement poncée.
Puis on y va avec de la peinture à l'huile pour encore prononcer les veines. Terres d'hombres, blanc, jaune de Naples.... bref, on y va au feeling :
Puis une fois la peinture bien sèche, on « klire » le tout.
Une fois le Klir bien sec, on pose les décals puis on les scelle dans une autre couche de klir. C'est fini !
Voilà, j'espère que j'ai été clair !
Pour faire cette hélice au 1/48ème, j'ai mis environ 5 heures.
Vous pouvez mettre à la suite vos trucs et astuces à la suite et je rajouterai en deuxième partie quelques trucs pour faire une hélice en vrai bois.
A plus
Alain