Les béates, jeunes filles laïques ayant des rudiments de lecture, écriture, mathématiques, avaient un rôle social au sein des villages : elles tenaient le rôle d'institutrices, de catéchistes et d'infirmières, sous l'autorité du curé. Elles étaient répandues dans plusieurs départements du Midi, surtout dans la Haute-Loire et ses nombreuses maisons d'assemblées ou maisons des « béates ». La congrégation des béates n'a été autorisée comme établissement d'utilité publique qu'en 1843.
Pour s'assurer un minimum de ressources, leurs écoles étaient, au XIXe siècle, en même temps des ouvroirs, où les jeunes paysannes, réunies en « couvige », se formaient aux travaux d'aiguille, surtout à l'industrie de la dentelle.
Maisons de béate
L'établissement d'une béate au sein d'un village était dû à la demande des villageois auprès du curé. Les villageois bâtissaient sa maison -l'assemblée- et lui fournissaient un mobilier sommaire (lit clos, armoire, table et chaise).