Le 12 octobre 1964, lors de son troisième vol d'essai, son premier supersonique, la peinture du XB-70 est arrachée par plaques entières sur près de 15 % de la surface.
A qui la faute ? Personne ne le sait vraiment, mais à chaque fois qu'un VIP était annoncé pour une visite (essais au sol, roulages, premiers essais en vol, etc.), il était systématiquement repeint dans sa livrée blanche immaculée. Les couches se sont superposées, ce qui a modifié son aérodynamisme et provoqué des turbulences indésirables qui avaient pour conséquence d'arracher la peinture ou de la faire fondre suite à l'échauffement de certaines parties de la structure (températures enregistrées à près de 300°c par endroit).
Ajoutez à cela quelques problèmes de moteurs (ils furent un problème récurrent) et il fut décider d'anticiper l'atterrissage. (les vols 1 et 2 avaient été tendus suite à de multiples problèmes hydrauliques, électriques et de moteurs)
C'est donc dans cette configuration particulière que j'ai décidé de le présenter.
J'avoue que pour un premier "volant", je ne m'étais pas simplifié la tâche ; mais bon, ce n'était pas non plus ma première maquette, il y avait quand même pas mal de pratique avant...
Je suis complètement sorti de ma zone de confort avec celui-là... disons que ça change beaucoup du naval...
Pour résumer, il s’agit du kit Italeri au 1/72, agrémenté des packs PE de chez Armory Models et de chez Brengun et de beaucoup de scratch…
En plus de ses éléments d'amélioration et de sa livrée particulière, j'ai créé ou recrée :
- Parachutes de freinage,
- soute de stockage des parachutes,
- Reconstruction de la zone d'échappement ECS derrière la baie du train avant,
- Cockpit pressurisé et les pilotes,
- Détails des trains d'atterrissage et puits de train
- Individualisation des élevons et mise en position de roulage
- Éléments d'articulation des saumons
- Ajout de sondes Pitot
- Détails de la "carrosserie"
Pouvais-je rêver mieux pour représenter le 70 dans son contexte historique?... non !.. j'ai les lieux précis, une configuration particulière argumentées par quelques rares photos, mais elles existent et ont été exploitées, la date et même l'heure. je ne pouvais pas avoir mieux... et même le pourquoi cet atterrissage d'urgence.La peinture n'est en fait qu'un détail esthétique en rien la cause de se retour prématuré au padock, mais encore une fois, il a connu quelques avaries, certes mineures, au niveau de 3 de ses réacteurs (les mêmes que lors du vol N°2). Ne voulant prendre aucun risque (les premiers vols avaient été assez tendus, entre le problèmes hydrauliques et ceux des réacteurs (déjà..)), ils ont préféré le faire atterrir en urgence ; il faut dire qu'au regard des sommes engagées dans le programme, ils ne pouvaient prendre le risque de le perdre.