Salut Jérôme, ravi que tu apprécies mon choix de parution de cette étude sur Scalemodel.
Episode 2, v'là la suite!
La maquette, présentation:Si l’avion a intéressé plusieurs fabricants au 1/72 et 1/48…
Ici, chez Roden
…..force est de remarquer qu’au 1/32, il n’a pas trouvé grâce car un seul et unique kit « improbable » existe.
Selon une rumeur à la mode outre Atlantique à l'époque des faits, il a vraisemblablement été créé à la demande de la société Beechcraft Inc afin d’être offert en « cadeau d’entreprise » à tout acheteur de l’avion réel » !
La maquette disparaît étrangement avec l’arrêt de la production de l’avion par Beechcraft, ce qui pourrait accréditer ce "bruit qui court"!
La boîte initiale
En 1960, sous la marque ITC Model Craft réf. 3655.8-29, la maquette réapparaît sur le marché « étasunien », toujours au 1/32, avec un nouveau boîtage, dans lequel on trouve un petit moteur électrique censé activer l’hélice.
Mais, une autre boîte de la même maquette apparaît, cette fois dépourvue du moteur.
L’illustration représente deux G17S Staggerwing en livrées civiles.
Il n’est pas fait état de l’identité d’un quelconque fabricant...
...et seule la mention « Staggerwing Unlimited » et une adresse dans l'Illinois sont visibles sur la tranche de la boîte.
Après recherches et par recoupement, la réapparition de cette maquette daterait de 1975.
Il s’agirait d’une reprise en série limitée du contenu de la boîte d’origine, amputée du moteur électrique, dans une boîte offrant un nouveau "box art" certes minimaliste, mais nettement plus attrayant que le précédent.
A l’ouverture de la boîte, j’acquiers immédiatement la conviction que ce kit s’apparente effectivement plus à un objet promotionnel qu’à une réplique, telle que nous la concevons en tant que maquettiste.
Selon moi, montée comme dans la boîte, elle n'a aucun intérêt.
Trente pièces seulement composent "cette chose", dont trois éléments transparents très épais représentent le pare-brise et deux fenêtres latérales.
Le plastique est « jaune pétard » très cassant et le moulage peut être taxé de « rustique ».
Il présente de nombreuses traces d’éjection, quelques retassures et sur chacune des pièces apparaissent des chiffres en relief, y compris à des endroits forts visibles et particulièrement difficiles à atteindre !
« Les grands travaux » consistent à éliminer ces plots parasites et à désépaissir toutes les pièces qui vont être utilisées et plus particulièrement des bords de fuite des gouvernes.
La notice de montage est rustique; elle est rédigée en américain et se présente sous forme de médiocres photocopies A4 agrafées.
Les quelques étapes du montage de base sont dessinées et compte tenu du faible nombre de pièces, elles restent claires (on pourrait d'ailleurs fort bien s'en passer).
La feuille de décalques propose essentiellement des marquages civils basés sur les décos d'usine, mais avec possibilité d'individualiser l'immatriculation grâce aux combinaisons possibles des chiffres en couleur.
Il y a aussi 4 cocardes militaires.
Le feuillet publicitaire initialement réalisé le 15 Juillet 1938 accompagnant la commercialisation des versions D17R et D17S de Beechcraft, a été reproduit intégralement et nous est offert avec la boîte.
Avec une certaine "grandiloquence " il vente les capacités d'initiative de déplacement, de liberté et d'occupation des grands espaces réalisables avec cet avion: "de l'amerloque pur jus"!
Par contre, pour qui s'intéresse à l'avion, le document technique est très instructif.
Le niveau de détail est inexistant : pas d’habitacle ni d’aménagement quelconque, l’emplacement cabine étant entièrement occupé par le logement destiné à recevoir le moteur électrique et les piles d'alimentation (absents dans cette boîte).
Tout est à faire, mais le point positif c'est que les formes générales et les dimensions du G-17 sont bonnes.
L'étude des plans et des photos sera indispensable pour tenter de réaliser toutes les modifications prévues.
La porte d’accès côté gauche est découpée
Les parois du fuselage et du plafond sont doublées en carte plastique fine, puis gravées et agrémentées de structures en relief telles que raidisseurs, poignées de préhension, clenches de porte, pochette à carte et documents....
Le plancher est naturellement prévu afin de servir de base à l’habitacle, mais sa partie inférieure sera aménagée afin de recevoir les puits inexistants du train principal, comme nous le verrons plus bas.
Curieusement, les palonniers diffèrent en formes et en dimensions.
Ils sont confectionnés sur les modèles de ceux qui équipent réellement l’avion, en carte plastique et en segments de grappe étirés à chaud : deux pédales percées à gauche et deux T à droite.
Les sièges sont créés en scratch: deux fauteuils individuels à l'avant et une banquette deux/trois (petites) places pour les pax, à l'arrière.
Peints puis patinés, ils reçoivent leurs ceintures de sécurité.
Les sièges sont sur glissières et j'ai représenté celui de droite légèrement décalé vers l'arrière.
Le manche à balai est assez complexe; c'est en fait un volant tronqué fixé sur un axe originellement déporté à gauche, mais qui peut aussi être basculé en position copilote, à droite.
Il est obtenu en carte plastique en me référant aux schémas et photos disponibles.
En place dans l'habitacle
Schéma du tableau de bord et du manche (ici, les deux modèles D-17 et G-17 sont représentés)
Photo du tableau de bord "moderne" d'un D-17S restauré.
La forme exacte du contour est obtenue à l’aide d’un outil à reproduire les formes.
Dans l'habitacle, à l'avant de la cabine, j'ai disposé des ergots en carte plastique qui me permettront de faciliter la mise n place du tableau de bord et de sa casquette.
J'ai dessiné les instruments à l'échelle avec mon logiciel de dessin puis les ai imprimé.
La brillance des vitres couvrant les instruments est obtenue par la superposition de deux tirages papier photo entre lesquels j’ai glissé une feuille de rhodoïd, non sans avoir préalablement soustrait les cadrans de l’eux deux à l’aide d’un emporte pièce.
Après de nombreux essais et modifications, l’imposant tableau de bord surmonté de sa casquette découpée dans une feuille fine de carte plastique, trouve sa place dans l’habitacle.
Il est agrémenté de manettes et boutons en relief et le résultat final me convient parfaitement.
La casquette est mise en place, peinte et patinée.
Deux disques découpés dans de la carte plastique sont collés à l'avant du fuselage.
L'un représentera la cloison pare feu sur laquelle je m'appuierai pour mettre en place le futur moteur que je vais créer et l'autre permettra l'appui du capot supérieur amovible à venir.
Le pare brise peut à présent prendre sa place. Contre toute attente, il se positionne sans aucun problème, mais un peu de mastic sera nécessaire pour parfaire la jonction et occulter les mini-fentes.
En métal alimentaire, je confectionne les deux éléments d'évacuation d'air et les positionne de part et d'autre du fuselage.
Après les dernières reprises de patine dans l'habitacle, l'aile supérieure peut alors être mise en place.
Au préalable, j'ai pris soin de simuler les réservoirs de carburant en extrados et en intrados des ailes basses et hautes.
On note l'accès au compartiment bagages avec les parois en imitation "bois lamellé".
Voilà pour l'instant.
Pour vous présenter "ces deux premiers épisodes", j'ai passé une grande partie de la journée à mettre les textes, les légendes et les photos en forme et j'espère que ça vous plaira.
La suite dès que possible avec les modifs sur les gouvernes, les détails complémentaires sur les ailes et le fuselage mais surtout "les gros morceaux à se mettre sous la dent", à savoir le moteur et le train d'atterrissage!
Serge